L’ONU FEMMES Niger organise, du 12 au 14 novembre 2024, un atelier de formation pour les acteurs humanitaires et les OSC sur l’intégration humanitaire, l’analyse rapide genre et la marque du genre. Cet atelier vise à renforcer les capacités des acteurs féminins sur l’intégration du genre. L’ouverture de l’atelier a été présidée par la ministre de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes, Mme Aïssa Laouan Wandarama, en présence de la Représentante résidente de l’ONU FEMMES Niger, des représentants du Groupe de Travail Genre dans l’Action Humanitaire (GTGH), des membres du corps diplomatique et de plusieurs invités.
La ministre Aïssa Laouan Wandarama a souligné l’importance de cet atelier, en indiquant qu’il revêt un intérêt crucial au moment où le Niger s’engage résolument sur une voie nouvelle, celle de la résilience et du développement dans la dignité. Cet atelier, ajoute-t-elle, vise à renforcer les capacités des participants afin d’améliorer la qualité des interventions humanitaires. Ainsi, il permettra de constituer un pool de vingt-cinq formateurs capables de former quatre-vingt-dix autres acteurs humanitaires au Niger, d’améliorer la qualité des données de programmation humanitaires et de multiplier les projets sensibles au genre soumis par la plateforme des Nations Unies.
D’après la ministre, les crises humanitaires érodent les efforts de développement du gouvernement et exposent les populations vulnérables à des risques accrus. Les femmes et les filles en sont les premières victimes, a-t-elle précisé. « Dans chaque réponse humanitaire, il est essentiel d’assurer un accès équitable et sécurisé aux services pour tous, en prenant en compte les besoins spécifiques des enfants, des jeunes et des personnes âgées, quels que soient leur genre et leur situation », a indiqué Mme Aïssa Laouan Wandarama. « C’est pourquoi chaque groupe, y compris les acteurs locaux et traditionnels, doit être consulté et activement impliqué dans toutes les étapes de la programmation humanitaire », a-t-elle ajouté, tout en saluant les efforts de l’ONU Femmes et de ses partenaires dont le soutien contribue à intégrer les besoins des femmes et des filles touchées par les crises.
Pour sa part, la Représentante résidente de l’ONU FEMMES au Niger, Mme Djangone Rachelle Mian a rappelé la vision de transformation des urgences humanitaires en des réponses s’intégrant dans le Nexus humanitaire-développement et paix, portée par les autorités. « Pour l’opérationnalisation de cette vision des plus hautes autorités, il est important de reconnaître que les femmes, les filles, ainsi que les hommes et les garçons, ont des besoins spécifiques pendant les crises qu’il faut prendre en considération. La situation humanitaire n’est pas neutre en termes de genre. Cependant, bien que dans le monde entier les femmes et les filles portent un fardeau disproportionné et constituent les personnes les plus touchées par les différentes crises, leurs besoins spécifiques et pratiques ne sont pas en général pris en compte lors des planifications et des réponses », a affirmé la représentante de l’ONU Femmes.
C’est fort de ce constat, a ajouté Mme Djangone Rachelle Mian, que le programme «Promouvoir la responsabilisation localisée en matière de genre pour lutter contre les inégalités et la violence basée sur le genre dans les crises humanitaires» est mis en œuvre à titre pilote dans neuf pays dans le monde incluant le Niger. Elle a ensuite indiqué que la réponse humanitaire de l’ONU Femmes à travers le monde est cohérence avec la vision du Gouvernement du Niger. « C’est à nous de soutenir leur leadership, d’accompagner les femmes et les filles et de garantir qu’elles ne soient pas laissées pour compte », a-t-elle lancé.
Bachir Djibo (stagiaire)