L’Institut National de la Statistique (INS) a organisé hier matin à Niamey, un atelier de transition phase 1/phase 2 de la Plateforme Nationale d’Information pour la Nutrition (PNIN). L’objectif général assigné à cet atelier est de garantir une mise en œuvre efficace et efficiente de la phase 2. Cette seconde phase faut-il le préciser a été conçue sur la base de la documentation méthodique et systématique des leçons apprises et des défis de la phase 1. Cela dans la perspective de renforcer les acquis et de répondre à des besoins nouveaux d’information de plus en plus complexes.
Pour rappel, la Plateforme nationale d’information pour la nutrition (PNIN), portée par la Commission Européenne dans plusieurs pays a démarré ses activités en 2017 au Niger. Selon le Secrétaire Général du Ministère du Plan, M. Sama Mamane, elle a été d’une grande opportunité pour analyser, de
manière approfondie, la situation nutritionnelle sur la base des données secondaires disponibles, afin de répondre aux questionnements et aux besoins d’information des preneurs de décision. Aussi, elle a été considérée comme un modèle réussi de valorisation des données de nutrition déjà disponibles et leur utilisation pour la formulation des politiques et programmes.
Parlant des acquis de la première phase de ce programme, M. Sama Mamane a fait savoir qu’ils sont nombreux. Mais le plus emblématique reste et demeure le portail Web (http: // pnin-niger.org/), qui concentre toute la mémoire de la phase 1 en termes d’activités de la PNIN sous forme de communiqué de presse, de bases de données d’enquêtes, de sources documentaires. Ce portail représente une source d’informations majeures sur la nutrition. A cela s’ajoute, la mise en œuvre de deux plans cadre d’analyses durant la phase 1 de la PNIN qui a permis de répondre à sept (7) questions d’analyses totalisant 14 rapports techniques parfois
traduits en messages accessibles aux décideurs.
Ces analyses a souligné le Secrétaire Général du Ministère du Plan répondent aux besoins d’informations prioritaires des preneurs de décisions. Elles ont porté entre autres ; sur les déterminants de la malnutrition, la cartographie des interventions et des intervenants, le niveau d’allocation budgétaire et des dépenses en faveur de la nutrition, le coût de la malnutrition sur le PIB du pays. On note également comme acquis de la phase 1, le renforcement des capacités des bénéficiaires du programme qui a été complété par deux bourses de formation de longue durée à l’étranger et une formation diplômante en nutrition et alimentation humaine conduite en partenariat avec l’Université Abdou Moumouni (UAM) de Niamey ainsi que la conduite d’une étude de pérennité qui a permis d’évaluer les performances de la phase 1.
Auparavant, la Directrice Générale de l’INS, Mme Takoubakoye Aminata Boureima a affirmé que, la tenue de cet atelier est une bonne pratique qui doit être capitalisée à l’INS et dans les différentes administrations. Elle a saisi cette opportunité pour lancer un appel à tous les partenaires et Ministères à emboiter le pas, afin de renforcer l’utilisation des données pour l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques. Mme Takoubakoye Aminata Boureima a également réaffirmé la disponibilité de l’INS pour soutenir toute initiative visant à améliorer la production et l’utilisation des données statistiques afin d’assurer une mise en œuvre efficiente des politiques et programmes au Niger.
Quant au représentant de la Délégation de l’Union Européenne au Niger, M. Tharcisse Nkunzimana, il a réitéré l’engagement de l’U.E à accompagner cette deuxième phase tout en précisant que le bras opérationnel sera la GIZ (coopération allemande).
Rahila Tagou(onep)