Le Secrétaire général adjoint du Ministère des Finances, M. Abdoulaye Issoufou, a présidé hier matin à Niamey l’ouverture des travaux de l’atelier de validation du Rapport d’évaluation nationale des risques de financement du terrorisme au Niger. Cette rencontre est organisée par la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF) avec le soutien de ses partenaires. Dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie Régionale de Lutte contre de Financement du Terrorisme de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Niger, à l’instar des autres pays du Sahel, a conduit ce chantier d’évaluation nationale des risques de financement du terrorisme, qui est couronné par l’élaboration du présent rapport.
Le document qui est soumis à l’appréciation des participants est le fruit du travail immense abattu par un Groupe de Travail pluridisciplinaire, qui s’est déroulé pendant plus de six (6) mois. Le présent atelier est l’étape technique décisive du processus de validation de ce Rapport, à l’issue de laquelle il sera soumis à l’approbation du ministre des Finances.
Pour le Secrétaire général adjoint du Ministère des Finances, M. Abdoulaye Issoufou, les travaux de cette nature sont à encourager en vue d’assurer le caractère dynamique de notre Dispositif National de Lutte contre le Blanchiment des Capitaux et le Financement du Terrorisme, indispensable pour faire face efficacement à l’ingéniosité des individus et organisations criminels et terroristes. Saisissant cette occasion, le Secrétaire général adjoint du Ministère des Finances a exprimé ses sincères remerciements aux partenaires techniques et financiers, particulièrement le GIABA, l’ONUDC et la Banque Mondiale qui ont accompagné le groupe de travail dans la conduite de cet important chantier.
Selon le Secrétaire général adjoint du Ministère des Finances, le présent Rapport qui est soumis à l’appréciation des participants est d’une importance capitale pour le Niger. « En effet, il favorisera une meilleure compréhension des risques de financement du terrorisme auquel est exposé notre pays. En outre, le plan d’actions qui l’accompagne devrait compléter celui de la nouvelle Stratégie Nationale de Lutte contre le Blanchiment des Capitaux et le Financement du Terrorisme couvrant la période 2022-2024, en cours d’adoption par le Gouvernement, et renforcer ainsi, l’efficacité de notre Dispositif National de Lutte contre le Blanchiment des Capitaux et le
Financement du Terrorisme », a-t-il expliqué.
Dans son mot de bienvenue, le président de la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières, M. Taher Hassane, a indiqué que l’étude d’évaluation nationale des risques de financement du terrorisme, qui a permis de produire le présent rapport, a été réalisée à l’aide de l’outil automatisé d’évaluation de la Banque Mondiale conçu spécifiquement à cet effet. « Ce logiciel de la Banque Mondiale est basé sur la méthodologie du Groupe d’Action Financière (GAFI), qui met l’accent sur les concepts de menace et de vulnérabilité dans le cadre de l’évaluation nationale des risques de financement du terrorisme », a-t-il ajouté.
A cet égard, selon le président de la CENTIF, le Groupe de Travail pluridisciplinaire mis en place par le ministre des Finances, chargé de la conduite de ce chantier a bénéficié d’une formation sur l’utilisation de cet outil. « La meilleure appropriation de cet outil a permis au Groupe de Travail de porter des appréciations objectives sur les facteurs de menace et de vulnérabilité. Il est donc établi que l’élaboration du présent rapport a obéi à une démarche scientifique rigoureuse, conforme aux procédures éprouvées en la matière », a-t-il ajouté. Outre une meilleure compréhension des risques de financement du terrorisme auxquels est exposé le Niger, « ce document devrait permettre également à notre pays de corriger certaines insuffisances relevées dans son Rapport d’Evaluation Mutuelle (REM) au titre du deuxième cycle, adopté par les instances du GIABA en août 2021 », a dit le président de la CENTIF. A cet égard, « le Niger peut s’en prévaloir pour introduire une demande de révision de sa notation concernant les recommandations numéros 8 et 24 du GAFI
relatives respectivement aux organismes à but non lucratif (OBNL) et à la transparence et bénéficiaires effectifs des personnes morales », a-t-il conclu.
Par Mamane Abdoulaye(onep)