Le Secrétariat Exécutif du G5 Sahel en collaboration avec la Force Conjointe du G5 Sahel et ce avec l’appui du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a organisé, hier matin à Niamey, un atelier diagnostic sur la protection des civils dans le cadre des opérations militaires de la Force conjointe G5 Sahel. L’objectif de cet atelier de 4 jours s’inscrit dans le cadre du processus d’élaboration d’une stratégie régionale de protection des civils dans l’espace du G5 Sahel. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le représentant du ministre du Plan M. Kabo Harouna en présence du représentant du Secrétaire exécutif du G5 Sahel M. Mahamat Abakar Mahamat, de la Cheffe de la Délégation de l’Union Européenne Mme Denisa Ionette ainsi que des représentants de la coordinatrice du Système des Nations Unies et du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme.
A l’ouverture de l’atelier, le représentant du ministre du Plan a rappelé l’importance de la protection des civils au Sahel qui, a–t-il souligné, est une grande préoccupation élevée au rang des priorités dans plusieurs documents stratégiques du G5 Sahel. Pour M. Kabo Harouna, l’atelier diagnostic de la protection des civils implique l’évaluation minutieuse et objective des mécanismes existants, l’identification des insuffisances et la formulation de recommandations pour une amélioration de l’efficacité des interventions. Pour ce faire, a-t-il dit, il est attendu de l’atelier l’information et la sensibilisation des parties prenantes au plan local, national et régional sur les actions du G5 Sahel et les défis rencontrés sur le terrain, sur les causes et conséquences mais aussi sur les risques réels et potentiels liés aux violences communautaires et au terrorisme, l’adoption des recommandations et l’identification des mécanismes alternatifs d’alerte précoce et de protection mutuelle existants pour la consolidation et l’élaboration ultérieure d’une stratégie régionale de protection des civils dans l’espace G5 Sahel et enfin l’élaboration d’une stratégie de protection des civils au regard de l’analyse des risques et des facteurs de violences communautaires d’extrémisme violent et du terrorisme qui fragilisent la cohésion sociale et la protection des civils dans chaque pays et dans l’espace G5 Sahel.
M. Kabo Harouna a enfin annoncé que les conclusions et recommandations des travaux serviront de base documentaire au processus d’élaboration de la stratégie régionale de protection des civils dans le cadre des opérations militaires de la force conjointe du G5 Sahel.
M. Mahamat Abakar Mahamat (représentant du secrétaire exécutif du G5 sahel) a quant à lui soutenu que cet atelier offre une opportunité de dégager des pistes de réflexion pour la mise en place de solides mécanismes pour la protection civiles dans l’espace du G5 Sahel. En effet, a-t-il affirmé, les défis sécuritaires sont récurrents. Ce qui met en cause les efforts fournis par les FDS. Et dans un tel contexte, il est important que les réflexions prennent en compte la vulnérabilité des communautés et l’impact négatif sur elle si on veut s’attaquer aux causes profondes et renforcer la résilience et la cohésion sociale des populations communes. Cette analyse, estime-t-il, constitue un maillon important de la pacification des conflits et offre des pistes de soutien à la sécurité et au développement dans l’espace du G5 sahel.
La représentante de la Coordinatrice résidente de la HCDH Mme Zeinab Diaby et le représentant de la Haut-commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme M. Benjamin Hounton ont affirmé qu’il est essentiel qu’un équilibre soit trouvé entre les actions de sécurisation des populations et de leur bien d’une part et l’impérieuse nécessité du respect des droits de l’homme d’autre part. C’est à ce prix a dit Mme. Zeinab Diaby qu’on pourra construire une paix durable. M. Benjamin Hounton d’ajouter qu’une bonne stratégie de protection des civils est un gage du renforcement des relations de confiance entre les forces de défenses et de sécurité et les populations civiles dans les zones d’opérations militaires dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
La Cheffe de la Délégation de l’UE a notifié que son institution est fortement engagé dans l’appui à la mise en place des cadres de conformité. C’est donc naturellement que Mme Denisa Ionette a réaffirmé l’engagement financier de son institution à soutenir des projets de cet ordre.
Rahila Tagou(onep)