L’organisation internationale chrétienne de secours d’urgence (World Vision) a organisée hier matin à Niamey, un atelier multi-acteurs sur l’analyse des systèmes de résilience dans les 4 pays du Sahel à savoir ; Burkina Faso, Mali, Niger et Tchad autour du thème «la réévaluation du paysage des risques et les impacts sur les systèmes de fonctionnement dans le contexte du Niger». La cérémonie d’ouverture de ces assises, présidée par le ministre de l’Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire, M. Maman Ibrahim Mahaman s’est déroulée en présence du ministre en charge de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes et de la directrice régionale en charge de la Mobilisation des Ressources World Vision Afrique de l’Ouest.
A à travers cette rencontre de deux jours, il s’agit pour les parties prenantes de mutualiser leurs efforts en vue de mieux comprendre le paysage des risques au Niger ; d’examiner les effets de ces risques sur le système de la société et de convenir des actions qui vont concourir à l’appropriation de leurs approches de résilience par les communautés. Les participants vont aussi élaborer une feuille de route pour renforcer la résilience des communautés et de sociétés, et intégrer les résultats de l’analyse dans leurs programmes de développement et d’aide humanitaire.
Dans son intervention à l’ouverture de cet atelier, le directeur national de World Vision au Niger, M. Yves HABUMUGISHA a indiqué que, son institution contribue à la création d’actifs communautaires, à la protection sociale pour les personnes déplacées internes et les ménages vulnérables, à l’assistance alimentaire et l’inclusion financière à travers le transfert monétaire. En effet, a-t-il souligné, l’insécurité et l’instabilité accrue ont conduit World Vision à adapter ses méthodes de travail tout en renforçant l’égalité organisationnelle pour un plus grand impact à atteindre les communautés dans le besoin. Aussi, a expliqué le directeur national, les changements climatiques, l’insécurité grandissante, le cout élevé des produits de première nécessité, les inondations, la sécheresse, les conflits autour de la gestion des ressources naturelles, la faible transformation des produits locaux, les difficultés d’accès aux ressources financières, sont autant des risques qui ralentissent ou réduisent les efforts des structures étatiques, des organisations internationales et nationales et de la société civile dans la mise en œuvre des programmes et projets de développement. C’est dans ce contexte, a-t-il fait savoir, qu’il est apparu nécessaire que 4 bureaux de pays du Sahel dans lesquels World Vision opère à savoir Burkina, Tchad, Mali et Niger appellent les parties prenantes à effectuer conjointement une analyse des systèmes de résilience en réévaluant le paysage des risques et les impacts sur les systèmes.
Le ministre de l’Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire, M. Maman Ibrahim Mahaman a salué cette initiative de World Vision Niger de conduire des réflexions avec les parties prenantes sur «La réévaluation du paysage des risques et les impacts sur les systèmes de fonctionnement dans le contexte du Niger». Cette approche World Vision est, a-t-il dit, d’un grand apport car, elle est en cohérente avec les politiques et les efforts du Gouvernement. Elle est également conforme aux orientations du Programme de Renaissance Acte 3 du Président de la République Mohamed Bazoum ainsi qu’à l’axe 4 de la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement. Cette rencontre est, selon le ministre en charge du Développement communautaire, une opportunité pour les acteurs majeurs d’échanger en profondeur afin de parvenir à la construction d’une vision commune sur les risques et la résilience. «Cela aura une valeur ajoutée certaine en vue du renforcement de la résilience de nos communautés car les résultats qui seront issus de cette analyse alimenteront la conception et la mise en œuvre des programmes de développement et d’aide humanitaire au Niger», a estimé M. Maman Ibrahim Mahaman.
Aïchatou Hamma Wakasso(onep)