
La table de séance à l’ouverture de l’atelier
La Haute Autorité Nigérienne à l’Énergie Atomique (HANEA) en partenariat avec l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA) a organisé hier matin à Niamey, un atelier national sur la portée et les objectifs de la réglementation relative à la protection physique des matières nucléaires et des installations nucléaires. Il s’agit à travers cet atelier de rappeler les recommandations et suggestions élaborées par l’AIEA pour la mise en œuvre des travaux de la mission d’évaluation de fin de la première phase du programme électronucléaire. Cet atelier vise aussi à outiller les participants sur le développement de la réglementation et les objectifs relatifs à la protection physique des matières et installations nucléaires.
À l’ouverture des travaux, le Représentant de l’Agence Internationale à l’Énergie Atomique (AIEA), M. Mohamed Akhtar a relevé l’importance de l’énergie nucléaire et la collaboration des participants et organisations concernées. «La collaboration des groupes de participants représentant différentes organisations et institutions est nécessaire pour soutenir la gestion de la sécurité nucléaire au Niger» a-t-il déclaré. M. Mohamed Akhtar a aussi rappelé les actions de l’AIEA et a réitéré son engagement à accompagner toutes les institutions afin de garantir la sécurité nucléaire. «L’Agence Internationale à l’Énergie Atomique va travailler et accompagner toutes les agences intervenant dans la sécurité nucléaire», a-t-il déclaré.
Quant au Secrétaire général de la Haute Autorité Nigérienne à l’Énergie Atomique (HANEA), Dr. Lawali Mamane Nassourou, il a expliqué les raisons du choix du gouvernement nigérien d’introduire l’électronucléaire et les missions du programme. «Notre pays s’est engagé à introduire l’électronucléaire dans son bouquet énergétique national, à travers le Programme Électro Nucléaire en créant le Comité Technique National pour le Programme Électronucléaire (CTNPEN) en vue de définir, élaborer, et mettre en œuvre, sous la supervision et la coordination de la HANEA, les activités dudit programme en tenant compte des perspectives de développement d’un programme électronucléaire sous-régional», a-t-il souligné. Le Niger a adopté l’énergie nucléaire comme source d’énergie alternative en vue de subvenir à la demande croissante en énergie électrique de sa population voire celle de la sous-région.
Le SG de la HANEA a ensuite donné plus de détails sur la manière dont le gouvernement a adopté l’approche proposée par l’AIEA appelée ‘’Milestones’’ et l’impact du programme électronucléaire. «Un programme électronucléaire consiste au développement de dix-neuf (19) domaines et s’exécute en trois phases. Chacune des deux premières phases est sanctionnée par une mission intégrée d’évaluation conduite par des experts internationaux», a-t-il expliqué. Pour Dr Lawali Mamane Nassourou. Mieux, l’énergie nucléaire est un facteur de développement socioéconomique et de souveraineté nationale. «Elle est indispensable à l’instauration d’une croissance économique durable et à l’amélioration du bien-être des populations. Elle est propre, fiable, sûre, sécurisée et économique et contribue considérablement à l’atténuation des effets négatifs des changements climatiques».
Le Secrétaire général de l’HANEA a souligné l’apport capital de cet atelier dans la sécurité nationale et internationale pour le Niger. Ainsi, Dr Lawali Mamane Nassourou, a fait savoir que cet atelier renforcera la capacité de notre pays dans un contexte sécuritaire international et régional, où l’utilisation potentielle des matières nucléaires à des fins criminelles ou terroristes représente un risque majeur important. Il a rappelé que le Niger a reçu la première mission d’évaluation en avril 2018 et que cette dernière a émis des recommandations aux différentes parties prenantes dont la mise en œuvre permettra de finaliser la première phase.
Massaouda Abdou Ibrahim et Mariama Hamani Seydou (Stagiaire)