Depuis la création de la Haute autorité nigérienne à l’énergie atomique (HANEA), le Niger est pleinement engagé dans la promotion de l’utilisation pacifique des sciences et techniques nucléaires. Ainsi, compte tenu de la situation sécuritaire, le Niger souhaite renforcer les mesures de sécurité des matières nucléaires et des installations qu’il utilise afin de prévenir toute utilisation malveillante de celles-ci. C’est dans ce cadre que s’inscrit l’atelier du service consultatif international pour la protection physique, qui se tient à Niamey du 17 au 28 mai, et qui consiste à assister les pays membres de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) dont le Niger à mettre à niveau leur système de protection physique conformément aux normes internationales. C’est le Directeur de cabinet adjoint du Président de la République, M. Djibo Takoubakoye Daouda qui a présidé l’ouverture des travaux de l’atelier en présence des responsables de la HANEA et du représentant de l’AIEA), M. Kristof Horvath.
À l’entame de son discours, M. Djibo Takoubakoye Daouda a indiqué que les sciences et techniques (STN) qui utilisent des sources radioactives et des matières nucléaires sont indispensables au développement socioéconomique à travers ses nombreuses applications dans la lutte contre les maladies, la prospection minière, l’agriculture, l’élevage et les travaux publics. «Notre pays applique depuis plusieurs années les sciences et techniques nucléaires dans tous les domaines. Ainsi, nous manipulons et transportons des centaines de sources radioactives et nous disposons de mines d’uranium», a-t-il déclaré.
Dans le contexte sécuritaire actuel marqué par le terrorisme et la criminalité transnationale organisée, a noté le Directeur de cabinet adjoint du Président de la République, les acteurs du terrorisme cherchent constamment des moyens de nuisance aux conséquences lourdes. Selon lui, il y’a une volonté affichée des organisations terroristes d’accéder aux matières nucléaires et aux matières radioactives afin de s’en servir dans des actes malveillants comme l’attestent les informations fournies par les organismes spécialisés qui signalent à travers la base des données de l’Agence internationale de l’énergie atomique (IAEA), les cas d’incidents et de trafics à l’échelle mondiale. «C’est donc l’occasion pour nous de prendre le bénéfice de tous les mécanismes établis par les Nations Unies à travers l’AIEA pour soutenir nos efforts en matière de développement des capacités de prévention, de détection et de réponse aux actes malveillants ou actes intentionnels non autorisés impliquant les matières nucléaires et autres matières radioactives ainsi que les installations et activités associées y compris durant le transport», a souligné M. Takoubakoye.
Aussi, devait-il préciser, c’est donc tout naturellement que le Niger sollicite auprès de l’Agence, une mission de service consultatif international pour la protection physique (Mission IPPAS) pour renforcer les mesures, le système et le régime national de sécurité nucléaire. Ce service consultatif, a-t-il ajouté, aidera le Niger à évaluer le régime de protection physique en le comparant aux normes internationales, notamment les dispositions de la convention sur la protection physique des matières nucléaires, son amendement ainsi que les recommandations de l’AIEA sur la protection physique.
Oumar Issoufou(onep)