Dans le cadre de la célébration de la Journée Nationale de la Concorde, la Direction nationale de l’’Etat civil a organisé, à Tchintabaraden, des audiences foraines au profit des populations nomades de l’Azawagh. Présent à Tchinta, le Premier ministre, Chef du gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou s’est rendu au palais de justice dudit département, le 7 mai dernier, peu avant le lancement des manifestations pour s’enquérir du déroulement de la délivrance des pièces d’état civil, de cartes d’identité nationale et encourager l’initiative de cette campagne fort opportune qui aura duré trois jours (du 7 au 9 mai 2022).
Selon Goumey Hama de la Direction de l’état civil, ces audiences foraines sont organisées avec l’appui des partenaires comme le Programme régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS). «Nous nous sommes fixés l’objectif d’établir 700 actes d’état civil et 700 pièces d’identité nationale», a-t-il indiqué. Les populations pastorales de la zone éprouvent beaucoup de difficultés à pouvoir faire les déclarations. Ces audiences foraines sont donc l’occasion pour les nomades de la zone de l’Azawagh, d’obtenir les pièces d’état civil et la carte nationale d’identité.
Lors de sa visite sur les lieux, le Premier ministre a trouvé un nombre important de citoyens et citoyennes qui s’enregistraient à tour de rôle, dans une parfaite organisation, qui pour des actes de naissance, certificat de nationalité, de mariage ou décès, qui pour la carte d’identité. Selon les témoignages des intéressés les formalités sont gratuites. «Je suis venue faire mon acte de naissance. J’en avais mais c’est perdu. C’est le moment opportun», estime Ghaishatan. A 25 ans, cette jeune femme trouve toute l’importance d’un acte de naissance, pièce très importante, le «premier diplôme» puisque sans cela l’on ne peut prétendre à un emploi. La prise de conscience s’améliore de plus en plus. Les parents savent, qu’il leur faut au moins pour pouvoir faire les papiers de leurs enfants afin de les inscrire à l’école et jouir des droits de tout citoyen comme le droit de vote. «Pour l’instant c’est mon seul papier», confie Ghaishatan.
Yahaya Samaila Dango, fonctionnaire résident dans la ville de Tchintabaraden, était également dans la Cour du palais de justice, au passage du Premier ministre. Il dit être venu faire une pièce d’acte de naissance à son épouse qui n’en avait jamais eu. «Je tiens entre mes mains l’acte de naissance de madame, nous attendons sa carte d’identité, elle va prendre les photos et nous l’aurons aussi incessamment. Nous sommes vraiment très contents de cette opportunité. Nous ne pouvons qu’exprimer notre gratitude aux autorités pour cette facilité à nous offerte», confie M. Yahaya.
Ismaël Chékaré(onep), Envoyé spécial