Moussa Mahaman Gentil Mahaman Bachir, connu sous le nom de Gentil, cultive une véritable passion pour le Slam. Cet art allie habilité verbale et possibilité pour l’artiste de faire passer ses messages à travers des mots envoûtants, comme en témoigne son spectacle « Sankara n’est pas mort, un 15 Octobre ». Originaire de Magaria, région de Zinder, il débute dans l’animation et la comédie en 2007, avant de tomber amoureux de l’écriture en 2013. Détenteur d’un diplôme en télécommunication et réseau informatique, cet artiste s’engage véritablement dans le monde de l’art à chaque performance, racontant des instants chargés d’histoires, toujours présents dans les cœurs des enfants d’Afrique.
Avec un style unique et soutenu par une équipe dynamique, ce jeune artiste puise souvent son inspiration dans l’histoire, comme c’est le cas avec son spectacle « Sankara n’est pas mort, un 15 Octobre », dédié à ce héros africain. Pour perfectionner son art, il se consacre presque chaque jour à des répétitions, principalement au centre culturel Moustapha Alassane (CCN-MA) à Niamey, connu sous le nom de CCFN Jean Rouch.
Bachir Gentil évoque la vie du légendaire Sankara pour aider la nouvelle génération à saisir l’importance de l’engagement de l’ancien président burkinabè, une figure emblématique de l’Afrique. Cela permet de redonner vie à son héritage et de promouvoir une éducation idéologique et panafricaniste. En 2022, il a organisé à Niamey un événement intitulé ‘’Sankara n’est pas mort un 15 octobre’’, qui a connu un joli succès. « Lors de la tournée, nous avons traversé des moments forts, vibrants de passion et d’engagement partagés avec le public. La première édition, s’était tenue à la galerie Taweydo. On a fait la deuxième édition à l’université de Niamey toujours en 2022. En 2023 à la place Anoutab pour un concert public », a-t-il dit avec satisfaction.
Selon l’artiste, Thomas Sankara est certes un Burkinabè, mais aussi un africain qui s’exprime au nom de tout le continent, sans crainte. Dans cette optique, Gentil envisage de présenter son spectacle dans les pays de l’AES, pour mettre en lumière l’héritage de ce grand leader. « Amener le spectacle au Burkina Faso, au Mali et au-delà pour faire comprendre, la réflexion des anciens, surtout sur la promotion de la femme, la protection de l’enfant et la promotion de l’environnement », explique Bachir.
Cette année, Gentil et son équipe ont parcouru trois (3) régions du pays à savoir Maradi, Zinder, et Niamey pendant le mois d’octobre. « Le premier spectacle s’est tenu à Zinder le 11 octobre au Centre Culturel Nigérien, le 12 octobre à Maradi et enfin à Niamey le 15 octobre. Partout, l’accueil a été bien au-delà de nos attentes », a-t-il dit. Avant d’ajouter que cette tournée n’est qu’un début. Bientôt, a-t-il annoncé, d’autres scènes vibreront au rythme des mots de Sankara, pour que sa voix continue de résonner à travers le Niger
Idi Maman Lawaly (Stagiaire)