Au Sénégal, le candidat du PASTEF (parti de Ousmane Sonko dissout) vient de remporter les élections. Les tendances des résultats de la présidentielle du 24 mars le place largement en tête, loin devant le candidat du parti au pouvoir et dauphin de Macky Sall. En effet, le jeune Diomaye Faye obtiendrait 57 % des voix, contre 31 % pour son principal concurrent, Amadou Ba. Ces résultats devraient être confirmés par les autorités en charge des élections.
Devant la cabale orchestrée contre Ousmane Sonko, le PASTEF a trouvé son plan B en désignant Bassirou comme son candidat. Ce choix s’est révélé être le’’ plan de Dieu’’ pour rendre justice à Sonko et compagnie.
En effet, la popularité de Sonko, mais surtout ses idées progressistes et souverainistes par rapport aux relations entre son pays et la France ont, très tôt inquiété le clan Macky Sall et la Métropole. Un plan a été ainsi échafaudé pour lui barrer la route qui mène au Palais présidentiel. Arrestation, violences physiques, accusations farfelues, jugements escamotés et autres condamnations pavaient alors le parcours de Sonko.
A cela, il faut ajouter la tentative de prolongation du mandat par Macky Sall et la dissolution du PASTEF. Bref tout a été fait pour empêcher au parti de Sonko d’accéder au pouvoir. Mais comme dirait l’autre ‘’les voies du seigneur sont impénétrables’’.
Et l’action du président Sall a été un passif difficile à effacer aux yeux des Sénégalais qui ont sanctionné les errements du pouvoir. Avec cette attitude de fin de mandat, autant dire que Sall a joué un sale coup à son dauphin.
Mais, le plus positif dans cette situation, c’est l’attitude responsable du candidat malheureux Amadou Ba. Il a souligné que bien qu’organisées dans des ‘’conditions inédites’’, ces élections ont été ‘’des plus sincères, crédibles, transparentes et honnêtes’’. Le Sénégal a, à travers ces élections, prouvé à la face du continent et du monde, qu’il est ‘’une démocratie majeure’’.
Nous ne pouvons qu’admirer la maturité démocratique du peuple sénégalais et la vraie alternance qui vient de se dérouler. Une nouvelle ère s’ouvre au pays de la Téranga. Nous osons espérer que les autres peuples ouest africains dont celui du Niger suivront l’exemple du peuple sénégalais pour envoyer dans la poubelle de l’histoire, les classes politiques complexées, corrompues et esclaves de la France et des intérêts étrangers dans leurs pays respectifs.
Siradji Sanda (ONEP)