Le Niger célèbre aujourd’hui, en communion avec la communauté internationale, la Journée Internationale du Travail Social. Le thème retenu pour l’édition 2022 est «Co-construire un nouveau monde éco-social : Ne laisser personne de côté». A cette occasion, le ministre de la Culture, du tourisme et de l’artisanat M. Mohamed Hamid qui assure l’intérim de son homologue de la Santé publique, de la population et des affaires sociales, a livré un message hier pour demander aux acteurs nigériens concernés de traduire en actions concrètes la vision du thème afin d’amorcer un véritable développement social durable dans le pays.
Dans son message, le ministre M. Mohamed Hamid a rappelé que le travail social est une profession qui se fonde sur les principes de justice sociale, de droit de la personne, de responsabilité sociale collective et de respect des diversités, de même qu’il encourage les personnes et les structures à relever les défis sociaux et à améliorer le bien-être de tous et de toutes. Cette journée, a-t-il poursuivi, a pour objectif «de faire connaître le travail social et de mettre en lumière l’utilité du travail des professionnels de l’action sociale».
«Il s’agit de souligner les réalisations du travail social, de rendre visible l’importance des services sociaux dans le futur des sociétés humaines, notamment en matière de la défense de la justice sociale ainsi que celle des droits humains», a indiqué le ministre de la Santé publique, de la population et des affaires sociales par intérim. Le choix du thème de cette année se fait dans un contexte où les sociétés sont marquées par l’effritement des valeurs cardinales de la solidarité, de justice et d’équité sociales qui compromettent la satisfaction des besoins fondamentaux de l’homme et du vivre-ensemble.
Pour le ministre de la culture Mohamed Hamid, le thème de cette 39ème édition constitue une forte interpellation à l’endroit des décideurs politiques, administratifs et techniques, et aussi à l’endroit des partenaires techniques et financiers et des bénéficiaires. «Il est indéniable que l’humanité fait face à des défis multiples et multiformes dans le domaine social qui commandent que plus d’attention, d’énergie et de ressources soient consacrées pour garantir un meilleur avenir», a-t-il relevé. L’accompagnement des citoyens en situation de vulnérabilité ne doit pas être perçu comme étant du ressort exclusif de l’Etat.
Le ministre a également souligné que l’ensemble des acteurs, notamment les collectivités locales et les communautés, ont leur rôle à jouer pour construire un système de résilience efficace et pérenne basé sur les valeurs endogènes du pays. «Aucun pays au monde ne peut amorcer un développement équitable et durable sans une réduction considérable, voire une éradication de la vulnérabilité», souligne le message. C’est pourquoi le ministre Mohamed Hamid appelle les acteurs qui œuvrent pour le bien-être des populations en général, et des groupes vulnérables en particulier, à plus de synergie afin de promouvoir véritablement une société de partage, d’entraide et de solidarité au Niger. «Une telle société ne peut se construire sans les travailleurs sociaux qui sont les acteurs centraux des actions menées en faveur des groupes vulnérables», a-t-il soutenu.
Souleymane Yahaya(onep)