Les boutefeux sont ces compatriotes prompts à se saisir d’un fait, d’en « fabriquer », dans la plupart des cas, pour exacerber les tensions, créer la surenchère, un climat d’angoisse permanente voire de doute et de suspicion sur la capacité du CNSP et du gouvernement à satisfaire les besoins fondamentaux des populations.
Les boutefeux se recrutent et se retrouvent dans la cohorte de personnes, personnages voire personnalités toujours mécontents, chaque jour grognards, éternels insatisfaits, polémistes à leurs heures perdues, nostalgiques d’un passé pas si lointain et sans gloire, profitant d’un évènement, même un fait induit par les effets pervers des aléas climatiques, pour le saupoudrer, l’exagérer, l’amplifier, le dramatiser, extrapoler, répandre un pessimisme et un désespoir dans le cœur et les esprits de leurs compatriotes.
Bref, les boutefeux tirent sur tout ce qui bouge, parlent de tout, donnent leurs avis sur tout, spécialistes en tout et finalement de rien et en rien du tout.
On a vu les boutefeux à l’ouvrage, à longueur de journée, heureux, riant sous cape, du malheur et de la désolation qui frappent leurs compatriotes suite aux fortes précipitations enregistrées dans notre pays en ce mois d’Août.
Ensuite, ils étaient à l’œuvre tout au long de la semaine écoulée sur les réseaux sociaux et partout pour propager les fausses nouvelles et vulgariser des informations alarmistes sur les inondations qui ont, malheureusement, endeuillé le peuple puisqu’elles ont concerné toutes les régions du pays, en dehors des dégâts matériels importants, et sur la rupture momentanée de l’approvisionnement, de la capitale surtout, en hydrocarbures, due effectivement aux intempéries qui ont endommagé les routes.
Heureusement, leur cynisme n’a été que de courte durée : Le CNSP et le gouvernement ont rapidement réagi en apportant des réponses concrètes en toute responsabilité et surtout en toute souveraineté.
S’agissant des routes endommagées, la route Niamey-Dosso notamment, le Président du CNSP, Chef de l’Etat, a instruit le ministre des Transports et de l’Equipement et les autres services compétents pour se mettre à l’ouvrage afin de rétablir rapidement le trafic.
Il a instruit les ministres en charge de l’Urbanisme, de la Gestion des Catastrophes et l’Administrateur Délégué de la Ville de Niamey pour identifier, sans plus tarder, des sites de relogement, qui seront viabilisés dans les meilleurs délais, pour éventuellement mettre à l’abri les sinistrés.
Au surplus, le Président du CNSP, Chef de l’État, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani a présidé un Conseil des Ministres qui a planché sur la gestion des inondations et le compte-rendu du Comité national de prévention et de gestion des inondations présidé par le Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances. Le Président du CNSP a décidé que, pour des raisons tenant à l’affirmation de notre souveraineté, le financement de la gestion de ces inondations sera assuré essentiellement par les ressources propres de l’Etat.
A cet effet, il a donné des instructions pour qu’un montant de deux (2) milliards de FCFA issu des recouvrements de la CoLDEFF soit affecté à ces opérations et dix (10) milliards de FCFA seront consacrés aux opérations de prévention et de gestion des inondations.
Aujourd’hui, le trafic sur l’axe Niamey-Dosso est rétabli et, du coup, la pénurie de carburant tombe dans les mauvais souvenirs au grand dam des boutefeux.
Alou Moustapha (ONEP)