
Alou Moustapha
Le Président de la République, Chef de l’Etat, a présidé, mardi dernier, l’ouverture des travaux de la première réunion ordinaire du Comité d’Orientation Stratégique pour le Programme Electronucléaire qui, il faut le rappeler, ne s’était pas réuni depuis 2018.
« C’est vraiment une bonne chose en ce qui concerne la position nationale parce que depuis 2018, il n’y a pas eu de réunion de ce comité et cela démontre l’engagement des plus hautes autorités pour faire avancer le programme électronucléaire », a déclaré la Présidente de Haute Autorité Nigérienne à l’Energie Atomique (HANEA), à la fin de la session.
Cette réunion intervient dans un contexte de l’affirmation de la souveraineté nationale pleine et entière qui implique une refondation institutionnelle et une prise en compte réelle des intérêts de notre pays dans tous les domaines. Au demeurant, c’est dans le domaine de l’exploitation de l’uranium au Niger que se pose avec acuité la question de la souveraineté nationale et de la défense des intérêts de notre pays.
En ouvrant les travaux de cette session, le Président de la République, Chef de l’État, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, a relevé que, malgré son statut de producteur mondial majeur d’uranium depuis des décennies, notre pays présente un déficit énergétique important.
Aussi, a dit le Chef de l’Etat, avec le rôle central de l’énergie pour la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD), de la Charte de la Transition et de la Stratégie de Développement Durable et de Croissance Inclusive (Niger 2035), nos choix en termes de combustibles et de technologies énergétiques seront déterminants pour le développement socioéconomique et ils imposeront le rythme avec lequel notre pays ancrera son avenir dans la durée.
En effet, dans sa vision pour un Niger véritablement indépendant et prospère, le Président de la République, Chef de l’État, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani a clairement défini les actions à entreprendre pour atteindre la souveraineté énergétique qui constitue du reste une priorité fondamentale de la refondation. « Les efforts seront focalisés sur la maîtrise et la valorisation de la gestion de nos matières premières d’une part, et leur utilisation pour satisfaire les besoins de l’économie nationale d’autre part. Dans cette perspective, des actions seront engagées pour poser les jalons d’une véritable indépendance énergétique en exploitant les potentialités avérées », disait-il.
Pour le Chef de l’État, nos ressources naturelles seront mises en valeur pour produire l’énergie nécessaire à la consommation locale. C’est pourquoi, les différentes stratégies d’accès à l’électricité vont être actualisées pour mieux stimuler l’offre et la distribution de ce service sur l’ensemble du territoire national, l’ambition de la refondation étant de parvenir à une production nationale qui assure la couverture intégrale de nos besoins en énergie électrique.
Plus spécifiquement, dans le domaine du nucléaire le Niger s’est engagé à mettre en œuvre un Programme Electronucléaire (PEN) dans le respect des normes internationales.
La première réunion ordinaire du Comité d’Orientation Stratégique pour le Programme Electronucléaire au titre de l’année 2025 au cours de laquelle des présentations ont permis de découvrir les spécificités du PEN, de l’infrastructure nucléaire et des technologies des réacteurs entre autres, a été une occasion pour les membres de l’instance de découvrir et de bien cerner les principaux aspects du PEN mis en œuvre dans notre pays afin de définir une approche commune concertée et cohérente. A l’issue de cette session, conformément aux priorités définies dans la Charte de la Refondation et dans la Vision pour un Niger véritablement indépendant et prospère du Président de la République, Chef de l’État, des mesures ont été prises pour une reprise efficiente des activités du PEN.
Alou Moustapha (ONEP)