Arlit, c’est d’abord ce vaste département de la région d’Agadez qui regorge dans son sous-sol d’importantes quantités de ressources stratégiques, l’uranium notamment ; Arlit, c’est aussi cette ville induite par l’exploitation de l’uranium dans notre pays ; Arlit, c’est ensuite cette ville dont la population n’a pas bénéficié, comme il se doit et il sied en pareilles circonstances, des dividendes issues de l’exploitation de la ressource naturelle issue de son sous-sol ; Arlit, c’est enfin cette ville qui est restée, comme qui dirait un gros village malgré l’existence de sociétés minières qui exploitent son sous-sol depuis plus d’une cinquantaine d’années sans que ce processus n’améliore les conditions de vie des populations. Au contraire ! comme le dirait l’autre.
« Il n y aura plus au Niger d’un autre Arlit où l’exploitation de l’uranium n’a profité qu’à COGEMA, AREVA et ORANO qui ne sont en réalité que la même face de la même médaille », dixit le Premier ministre, Ministre de l’Economie et des Finances, Ali Mahaman Lamine Zeine, transmettant un message du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie(CNSP), Chef de l’Etat le Général de Brigade Abdourahamane Tiani aux populations de N’Gourti, Tesker et au-delà au peuple nigérien.
En termes clairs, l’époque où des sociétés étrangères, françaises particulièrement, détruisent l’écosystème, polluent l’environnement, dégradent et saccagent tout, au grand dam des populations qui inhalent les rejets toxiques et ne profitent guère des retombées de l’exploitation de leur sous-sol est révolue.
L’ordonnance sur le contenu local signé par le Président du CNSP, Chef de l’Etat, un véritable outil de lutte contre « la malédiction des ressources naturelles » est un rempart contre cette situation économique paradoxale dans laquelle sont plongées toutes les contrées dont le sous-sol est riche alors que les sociétés étrangères qui l’exploitent engrangent des bénéfices qu’elles rapatrient et transfèrent chez-elles.
Pour le CNSP et le gouvernement, les recettes pétrolières et minières ne doivent pas être seulement des instruments de mobilisation des ressources mais des piliers du développement socio-économique local d’abord, national ensuite.
Une croissance inclusive qui profite aux populations et à l’économie nationale reste et demeure le leitmotiv du CNSP et du gouvernement dans le cadre de l’exploitation des ressources stratégiques.
Pour ce faire, le Président du CNSP, Chef de l’Etat, a été clair et péremptoire : toute société minière ou pétrolière de quelque nationalité qu’elle soit se verra purement et simplement retiré son permis d’exploration et/ou d’exploitation si elle viole les dispositions réglementaires et contractuelles.
Et, lesdites dispositions, il faut le relever, sont tout aussi claires dans la défense des intérêts des populations et de l’Etat ;
En termes clairs, désormais, au Niger, les populations seront au centre de la redistribution des richesses et au cœur de la croissance induite par les retombées de l’exploitation des ressources stratégiques nationales. Du reste, plusieurs autres textes, en plus de l’ordonnance sur le contenu local, ont été adoptés sur la gestion et la gouvernance des ressources extractives avec à la clé une large part réservée au développement des communautés locales.
Alou Moustapha (ONEP)