Le CIRAC a tout d’abord loué les efforts du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) en matière de refondation du système éducatif nigérien dans un contexte de transition pour un meilleur devenir de la nation.
Ainsi, le premier point du communiqué du CIRAC souligne la nécessité de poursuivre et d’intensifier les efforts d’approfondissement de la conscience citoyenne et du devoir patriotique à tous les niveaux d’enseignement. A ce sujet, le CIRAC a estimé ‘’encourageantes’’ les mesures et directives du ministère en charge de l’Education Nationale pour la nouvelle année scolaire, particulièrement en matière d’éducation civique et morale. Les défis consisteraient à façonner les jeunes à être des citoyens responsables, guidés par des principes et des valeurs nobles ; des citoyens engagés, utiles à eux-mêmes, à leurs familles et à la nation.
Le CIRAC a ensuite relevé la nécessité pour les écoles privées de se conformer aux normes, rappelant que de nombreux établissements ne répondent pas aux normes, notamment en termes de ressources pédagogiques, de corps enseignants, d’infrastructures et d’hygiène. Ces établissements ‘’plutôt préoccupés par le lucratif que l’éducatif’’, prodiguent un enseignement au rabais dans des conditions incommodes, préjudiciables à l’avenir des jeunes et au progrès du pays. « Un audit des écoles privées est nécessaire pour séparer le bon grain de l’ivraie », estime le CIRAC.
Un autre défi qui attend les acteurs de l’éducation est celui d’une lutte sans merci contre la drogue en tous lieux, particulièrement dans les écoles. Pour le CIRAC, des mesures doivent être engagées avec l’implication des associations des parents d’élèves, pour prévenir l’usage de substances psychotropes chez les adolescents, en plus des actions de lutte contre les cartels et les dealers. Par ailleurs, le CIRAC souligne aussi le besoin d’accorder un rang de priorité de plus en plus élevé à la formation professionnelle. Saluant les efforts déjà entrepris pour promouvoir la formation professionnelle, le CIRAC estime que les pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) pourraient envisager la création de centres de formation spécialisés communs, notamment de niveau ingénieurs, pour mutualiser les ressources et les compétences.
De même, le CIRAC rappelle l’impérieuse nécessité de la promotion des langues nationales. Sur ce point ‘’un effort accru est nécessaire pour l’enseignement des langues nationales à l’école’’, souligne le communiqué. « La souveraineté d’un pays passe aussi par le rang de priorité le plus élevé accordé aux langues nationales parce que celles-ci forgent notre identité, parce qu’elles façonnent nos modes de pensée et nos manières d’être, parce qu’elles influencent notre créativité », précise le communiqué.
En outre, face à l’urbanisation galopante, aux coûts des transports et aux défis sécuritaires, le CIRAC souligne la nécessité d’envisager une solution pour le transport public à l’instar de ce que le Niger avait connu avec la SNTN. Le CIRAC devait ensuite saluer la réintroduction du Certificat de Fin d’Étude du Premier Cycle (CFEPD) dans le cursus scolaire qui, s’inscrit dans le cadre de l’amélioration continue de la qualité de l’enseignement. Après avoir souhaité une bonne rentrée, le CIRAC a félicité le CNSP pour la réouverture des écoles dans les zones d’insécurité. « Il exhorte les élèves et étudiants ainsi que les maîtres et tous les partenaires de l’éducation à une année d’accalmie et de travail, sans grève ni agitation. Nous encourageons tous les élèves et étudiants à l’assiduité, à l’abnégation et à la recherche de l’excellence », précise le communiqué.
Siradji Sanda (ONEP)