La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a animé le samedi 12 Novembre à son siège, à Niamey, une conférence de presse relative à l’enrôlement des Nigériens de la diaspora sur la liste électorale. Selon les chiffres provisoires présentés par le président de la CENI lors des échanges avec la presse, un total de 227.289 personnes se sont inscrites dans 15 pays dont 12 en Afrique, 2 en Europe et un aux Amériques. Ce chiffre provisoire va passer par des vérifications et un affichage public afin de l’assainir et de disposer à terme, d’une liste définitive.
L’opération d’enrôlement des Nigériens de l’extérieur qui a débuté le 15 octobre dernier pour une durée de 15 jours, selon le premier responsable de la CENI, Me Issaka Souna, a connu des difficultés d’ordre administratif et organisationnel à la base, ainsi que des difficultés dans la mise en œuvre des dossiers. Grâce à une ‘‘bonne préparation’’ dans des ‘‘conditions optimales’’, les difficultés rencontrées au départ de l’opération ont été mieux comprises, mieux expliquées et cela a permis de terminer l’opération sur une note de satisfaction de l’institution chargée de l’organisation des élections au Niger», a déclaré le président de la CENI.
Me Issaka Souna a aussi expliqué qu’il n’était pas possible de déployer des kits dans l’ensemble des communes ou vivent les Nigériens de la diaspora à travers le monde. «Même à l’intérieur du pays, c’est assez difficile, a fortiori là où les Nigériens quelques fois se comptent par centaines ou par milliers seulement», a-t-il affirmé. C’est ce qui explique, pour l’enrôlement des Nigériens de la diaspora, le choix de l’Algérie, du Benin, du Burkina, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Mali, du Maroc, du Nigeria, du Sénégal, du Tchad, du Togo, de la Belgique, de la France et des USA.
Le président de la CENI a également souligné que, l’enrôlement est un acte citoyen et qu’il y’a des personnes particulièrement dévouées qui acceptent de faire le déplacement pour se faire enrôler en dehors de la ville où elles habitent. Néanmoins, il a précisé que, des opérations de révisions des listes électorales existent et permettent aux personnes qui ne se sont pas inscrites de le faire, de même qu’il existe aussi des possibilités d’aller s’enrôler dans d’autres communes ou dans d’autres circonscriptions pour les Nigériens de l’extérieur.
Me Issaka Souna a en outre rappelé que dans les exercices d’enrôlement, il est possible que des personnes aient tenté de s’enrôler indûment. «C’est en cela, que le contentieux électoral existe pendant lequel toute personne qui a tenté de se faire inscrire au mépris des lois ou en violation des lois, peut-être dénoncée par des personnes qui sont témoins de ces violations et également, nous avons un mécanisme de vérification des doublons et de lecture des empreintes digitales, qui permettent d’identifier les éventuels faussaires», a-t-il déclaré. Selon lui, les probables inscriptions en doublons, à l’intérieur et à l’extérieur du pays, seront débusquées et prises en charge par la CENI, conformément à la règlementation en vigueur.
En fin, Me Issaka Souna a soutenu que, jamais une opération en matière électorale n’a été aussi consensuelle. «Ce n’est pas une petite opération ! c’est la première fois que le Niger met en œuvre un fichier biométrique. C’est la première fois également que les Nigériens de la diaspora sont enrôlés à l’aide de cet élément de biométrie. C’est aussi la première fois que la CENI constate avec bonheur une mobilisation extraordinaire des Nigériens», s’est-il félicité avant de remercier les partis politiques pour leur activisme, mobilisation et générosité vis-à-vis de l’accompagnement des équipes de la CENI».
Souleymane Yahaya(onep)