Le président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA, Président de la République de Côte d’Ivoire, SE Alassane Ouattara a animé une conférence de presse à l’issue des travaux de la 21ème Session ordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA qui s’est tenue le 12 juillet à Abidjan. Au cours de cette conférence de presse, le président Ouattara a répondu aux questions des journalistes relatives à la monnaie unique de la CEDEAO, la situation sécuritaire, etc.
Répondant à la question sur la monnaie unique de la CEDEAO, SE Alassane Ouattara a rappelé que le 29 Juin dernier les pays membres de la CEDEAO ont, à l’unanimité décidé à Abuja de procéder à l’adoption de l’ECO comme monnaie commune de l’espace CEDEAO. Il a précisé qu’ils continuent à travailler du fait que la question de la monnaie commune demande des critères de convergence. « Les pays de l’UEMOA travaillent dans le même sens pour qu’en 2020 ils soient en mesure de respecter les critères de convergence », a-t-il dit.
Pour ce qui est de la question sécuritaire, SE Alassane Ouattara a confié que ce sujet d’importance capitale a été largement abordé au cours de l’entretien avec ses homologues. A cet effet, le président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA a annoncé la tenue en Septembre prochain d’un Sommet extraordinaire de la CEDEAO à Ouagadougou comprenant tous les pays de l’UEMOA afin de mieux coordonner les efforts, les services de renseignement ainsi que les interventions, et toutes les mesures nécessaires pour combattre ce fléau. Pour mieux appréhender cette question, il propose d’associer au-delà des pays du G5 Sahel, tous les pays de la CEDEAO, les pays du Lac Tchad comme le Tchad et le Cameroun. « Nous avons demandé à nos ministres de la Défense et ceux en charge de la Sécurité d’approfondir ce travail et nous faire des propositions en Septembre prochain à Ouagadougou pour que nous puissions présenter notre rapport à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations Unies en fin Septembre à New York » a-t-il déclaré.
S’agissant de la question sur les critères de convergence qu’il a évoqués dans son discours d’ouverture des travaux, il a expliqué que la CEDEAO dispose de critères de premier plan qui sont au nombre de quatre à savoir l’inflation, le déficit budgétaire, le financement de la Banque Centrale, la dette publique, et les critères de second plan qui sont au nombre de deux. Il a notifié que les critères les plus importants sont ceux du premier plan. « Je pense que la quasi-totale des pays de l’UEMOA remplissent ces critères, mais pas totalement, nous sommes aux alentours de 4% de PIB en matière de déficit budgétaire. Pour la Côte d’Ivoire, c’est le cas, mais notre objectif, c’est d’être à 3% en 2019. Nous pensons que les autres pays sont en train de faire des efforts équivalents pour qu’en 2020 nous soyons tous à l’intérieur de critères et que nous puissions les respecter, pour nous donner la perspective d’aller vers la monnaie unique dans le plus bref délai » a-t-il préconisé.
De notre envoyé Spécial Laouali Souleymane