Le ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de l’Environnement, le Colonel MAIZAMA Abdoulaye a, sur invitation de la Banque Mondiale, participé à un panel d’échanges et de discussion en lien avec la restauration des terres dégradées dans le cadre la COP 16 qui se tient du 2 au 13 décembre 2024 à Riyadh en Arabie Saoduite. Il a également présidé l’ouverture des travaux d’un panel sur les solutions pour renforcer la résilience des écosystèmes et des communautés dans les paysages arides.
Au cours du panel portant sur « intensifier la restauration des terres pour des écosystèmes et des communautés résilientes », le Ministre MAIZAMA Abdoulaye a expliqué qu’au Niger environ 3,9 millions d’hectares de terres agricoles, pastorales et forestières sont concernés par le phénomène de dégradation. On estime à environ 100 000 ha, le rythme annuel de dégradation des terres.
C’est donc pour inverser cette tendance à la dégradation des terres que le Niger s’est engagé, à travers son cadre stratégique de gestion durable des terres et des eaux (CS-GDT), à restaurer à l’horizon 2030, 3,2 millions d’hectares. Pour conforter cet engagement le Niger a adhéré à trois initiatives majeures notamment l’Initiative Grande Muraille Verte pour le Sahel et le Sahara, la déclaration d’engagement sur les objectifs de Neutralité en matière de dégradation des terres (NDT) et enfin l’Initiative Africaine de Restauration des Paysages Forestiers (AFR100)
Au Colonel MAIZAMA Abdoulaye d’ajouter que la lutte contre la dégradation des terres comme bases productives est l’une des priorités du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), réitérée dans le Programme de la Résilience pour la Sauvegarde de la Patrie en son axe 3 « Développement des bases de production pour la souveraineté économique ».
Le ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de l’Environnement a par la suite présidé l’ouverture des travaux du panel sur « solutions pour renforcer la résilience des écosystèmes et des communautés dans les paysages arides ».
Il a, à cette occasion, expliqué que le Niger s’est effectivement engagé à restaurer 5,1 millions d’hectares, dont 3,2 millions d’hectares pour l’Initiative AFR100 et 1,9 millions d’hectares au titre de la mise en œuvre du plan d’action de l’Initiative GMV. Le Colonel MAIZAMA Abdoulaye a par la suite ajouté que le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie fait de la Neutralité de Dégradation des Terres (NDT) une priorité qui vise la restauration des paysages à hauteur de 4,4 millions d’hectares.
Le ministre a informé les participants au panel qu’il a signé le 29 juillet 2024 la déclaration régionale sur le renforcement de l’éducation au changement climatique pour l’intégration de l’éducation climatique dans les programmes existants en vue de garantir l’accès à cette éducation dans les régions rurales et arides. Il a enfin appelé les partenaires à accompagner le Niger pour la mise en œuvre de cette déclaration.
Après ces deux panels, les responsables du Ministère de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de l’Environnement, les représentants du Conseil National de l’Environnement pour un Développement Durable (CNEDD), les chercheurs, les experts sur les questions en lien avec la désertification et le changement climatique et les représentants de certains instituts de recherche scientifique qui accompagnent le ministre MAIZAMA Abdoulaye, ont pris part à d’autres panels en rapport avec la restauration des terres, le changement climatique et sur les activités de la Grande Muraille Verte.
Cette participation aux panels vise d’abord à présenter la situation de la désertification au Niger ainsi que les conséquences sur les écosystèmes, en vue d’obtenir des financements des programmes et projets innovants de restauration et de préservation des bases productives et pour renforcer la résilience des écosystèmes et des communautés et lutter contre le changement climatique au Niger.
En marge de leur participation aux travaux des différents panels d’échanges, les Directeurs Généraux de l’Environnement des pays de l’AES (Burkina, Mali, Niger) ont échangé sur les questions liées à l’environnement dans leurs pays et comment mener ensemble le plaidoyer pour un financement conséquent des activités de lutte contre la désertification et d’adaptation au changement climatique au Sahel.
ATTAOU Moutari
Responsable de Communication au cabinet du MHA/E