La campagne pour les élections locales bat son plein depuis plusieurs jours. A Niamey, les signes les plus frappants sont les banderoles aux couleurs des multiples partis qui ornent les rues de la ville. Parallèlement les partis politiques diffusent des messages sur les ondes des médias audiovisuels et dans les colonnes des journaux. Quelques meetings sporadiques sont animés ça et là. Question de galvaniser les jeunes des fadas et autres clubs politiques de quartier qui par ailleurs ne se privent pas de thé, de Chicha et de musique.
Pourtant, les élections locales sont des élections de proximité où les candidats aux suffrages doivent aller écouter les préoccupations et les attentes des communautés ; leur exposer leurs programmes et particulièrement les solutions qu’ils comptent, une fois élus, apporter aux préoccupations ainsi soulevées.
Malheureusement, il faut le souligner, l’on note très peu de débats autour des programmes des candidats aux locales. Pour s’en rendre compte, il suffit de parcourir les messages que les partis politiques diffusent dans les médias. L’on se retrouve dans des généralités du type ‘’faire la promotion de la femme et des jeunes’’; ‘’la scolarisation des filles’’; ‘’la lutte contre la corruption’’; ‘’l’industrialisation’’; ‘’le développement de l’agriculture’’. Dans cet exercice, les grands comme les petits, les vieux comme les nouveaux partis s’en mêlent les pinceaux. Très peu de candidats ou de partis proposent des programmes spécifiques aux contextes locaux.
En effet, puisqu’il s’agit d’élections locales, il va falloir que les candidats et leurs partis soient plus concrets, plus précis sur ce qu’ils proposent aux communautés. Celles-là se doivent aussi d’être plus exigeantes pour ne pas se laisser berner par des promesses évasives qui n’envisagent aucune solution aux préoccupations locales. Un puits, une piste, une école, une case de santé, une adduction d’eau potable, un marché, un service vétérinaire, un atelier, l’équipement d’un groupement féminin, une structure de micro-finance, un dépôt d’engrais, un magasin de vente de vivre, etc., tels sont entre autres préoccupations des communautés pour lesquelles on ne trouve de propositions concrètes et chiffrées dans les discours des candidats aux locales.
Siradji Sanda(onep)