Le système de politique et le bien-être des femmes, des nouveaux nés, des enfants et des adolescents constituent une préoccupation importante en Afrique. C’est dans ce cadre que des spécialistes de la santé et des communicateurs du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Niger, du Sénégal, et de la Sierra Léone sont réunis depuis lundi dernier à Abidjan en Côte d’Ivoire. Cette rencontre qui fait suite à celle tenue à Accra en 2019, vise selon les organisateurs à «établir les bases pour aider les participants des équipes nationales plutôt que des individus à acquérir des compétences en leadership, en changement de politique publique, en communication, en développement et mise en œuvre d’un plaidoyer éclairé et respectueux de l’éthique». Cela afin d’améliorer l’élaboration des politiques et des programmes ainsi que les systèmes de santé pour le bien être des mères, des nouveau-nés des enfants et des adolescents.
L’ouverture des travaux a été marquée par plusieurs interventions notamment celle de la représentante du Président de l’Université de l’Alliance chrétiennes d’Abidjan (UACA), du facilitateur Dr Samba Cor Sarr et celle de Prof Irene Agyepong. Tous ont souligné les buts, objectifs et résultats escomptés de l’école de la nouvelle année 2020 et précisé que «le projet travaille à l’amélioration de la santé de la mère du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent et que cette formation a débouché sur la mise en place d’une plateforme d’échange entre les chercheurs et les acteurs de terrain autour de la santé maternelle dans chaque pays». Le processus devra se poursuivre par la réalisation d’une étude diagnostique pour apprécier les capacités d’utilisation des données de la recherche sur la thématique retenue». Les différents intervenants ont espéré que la plate-forme restera fonctionnelle et que les différentes parties prenantes qui la constituent pourront travailler la main dans la main afin de mettre à la disposition des décideurs des mécanismes pertinents pour l’utilisation des résultats de recherche dans le processus de prise de décision sur la santé de la mère.
Lundi et mardi derniers, les participants ont suivi plusieurs exposés dont la présentation et les discussions des progrès et des activités réalisés suite à l’école de la mi- année d’Août 2019. L’équipe du Niger composée de Dr Ibrahim Souley, Directeur Général de la Santé de la Reproduction, de Dr Abdoua Elh Dagobi et Dr Ali Bako Mahamane Tahirou du Lasdel, de Dr Ali Halima Moumouni, chef de Division programmation, suivi, évaluation et recherche à la Direction de la Planification Familiale et de Mariama Abdou Gado, jeune ambassadeur en Santé de la Reproduction, a qui porté sur les trois retards : le retard pris pour décider de consulter les services de santé, le retard pris pour arriver à l’établissement de santé et le retard pris pour recevoir un traitement adéquat au niveau de l’établissement de santé. Relativement à ce sujet, l’équipe du Niger a déjà réalisé plusieurs activités notamment des réunions d’information du thème et l’élaboration d’un tableau de bord, la compilation de la documentation, l’organisation de cinq focus groupes ainsi que des entretiens individuels.
Lors de la présentation, les causes de ces retards qui sont multiples ont été clairement expliquées. Il s’agit notamment des décisions politiques sans mesure d’accompagnement, de la pauvreté, du manque d’éducation, de l’ignorance, de la méconnaissance des signes de dangers, des contraintes socioculturelles, de la faible utilisation de la contraception, de l’insuffisance du réseau routier, de la communication, de l’insuffisance du personnel en qualité et en quantité et de l’insécurité dans certaines régions du pays. Malheureusement ces trois retards ont plusieurs conséquences dont la mortalité maternelle, néo natale et infantile.
L’équipe entend travailler davantage sur le sujet et envisage d’organiser des focus groupes complémentaires, des entretiens individuels avec d’autres personnes ressources, de poursuivre la recherche documentaire et le dépouillement des données. Les travaux se sont poursuis par d’autres présentations dont celles relatives aux progrès réalisés dans les études formatives des équipes pays ; la présentation des données d’analyse de situation dans le domaine du WNCAW choisi dans le but de promouvoir l’élaboration des politiques publiques.
Fatouma Idé,Envoyée spéciale(onep)