Le Bureau Exécutif National du Syndicat National du Personnel des Administrations chargées des Mines et de l’Energie (SYNPAMINE), a rendu publique le jeudi 11 juillet 2024 à Niamey, une déclaration en vue de se prononcer sur la situation socioéconomique et politique du pays.
Dans la déclaration qu’il a lue, le secrétaire général du Bureau Exécutif National du Personnel des Administrations chargées des Mines et de l’Energie (SYNPAMINE), a rappelé que le 16 septembre 2023, le Burkina Faso, le Mali, et le Niger, sous la conduite éclairée de leurs dirigeants se sont résolument engagés dans la refondation de leurs États en se basant sur les valeurs historiques et socioculturelles, pour l’émergence d’un type nouveau de citoyen et pour la promotion d’une gouvernance vertueuse au service des intérêts exclusifs des populations en créant l’Alliance des Etats du Sahel devenue Confédération des Etats du Sahel le 06 juillet 2024 à Niamey.
Sous la conduite patriotique des plus hautes autorités, a-t-il dit, le Ministère en charge des Mines a pris des décisions souveraines et historiques. Ces décisions s’inscrivent dans le cadre de l’application strict de la réglementation minière sur toutes les sociétés détentrices de titres miniers, toute origine confondue.
Il a en plus rappelé qu’en 2009, l’Etat du Niger a octroyé un permis l’exploitation d’uranium dénommé ‘’IMOURAREN’’, par décret n°2009-023/PRN/MME du 20 janvier 2009 à la société IMOURAREN SA, filiale du groupe Orano ex Areva. La durée de ce permis est de 20 ans et le début de production est prévu en 2012. En 2016, a-t-il ajouté, le Niger a aussi octroyé un permis d’exploitation d’uranium dénommée ‘’MADAOUELA’’ à la société Goviex Niger Holding Ltd, par décret N°2016-056/PRN/MM/DI du 26 janvier 2016 pour une durée de dix ans. « Cela fait plus de 15 ans pour la société IMOURAREN et plus de 8 ans pour la société Goviex sans que ces sociétés effectuent des activités d’exploitation sur les périmètres desdits permis, sachant bien que la réglementation a prévu le retrait de permis au-delà de 2 ans sans motif valable », a indiqué le SG du SYNPAMINE.
Pour le SYNPAMINE, l’Etat du Niger a donc décidé de retirer lesdits permis conformément aux dispositions de l’article n°59 de l’ordonnance n°93-16 du 2 mars 1993, portant Loi Minière. Il y est indiqué que « les titres miniers institués en vertu de la présente ordonnance peuvent être retirés par l’autorité qui les a émis et dans les mêmes formes pour l’un des motifs ci-après : lorsque l’activité de recherches ou de mise en exploitation ou d’exploitation est retardée ou suspendue pendant plus d’un an pour la recherche et plus de deux ans pour l’exploitation ou si elle est restreinte gravement, sans motif légitime et de façon préjudiciable à l’intérêt général ».
Au vu de ce qui précède, le BEN SYNPAMINE fidèle à sa tradition, félicite la création de la Confédération des Etats du Sahel, apporte son soutien indéfectible au CNSP et au gouvernement pour le combat de la conquête de notre souveraineté totale. Il apporte son soutien au Ministère des Mines pour son engagement à préserver les intérêts de notre pays, félicite la rétrocession de la Maison de l’Uranium injustement occupée par les sociétés SOMAIR et COMINAK. Le syndicat soutient également les services techniques du Ministères des Mines dans l’application stricte des textes en vigueur. Il, rend hommage aux vaillantes forces de défense et de sécurité tombées sur le champ d’honneur et souhaite un prompt rétablissement aux blessés. Le SYNPAMINE condamne avec la dernière énergie les agissements des sociétés Orano et Goviex qui visent à contester et saboter les décisions de l’Etat du Niger, et enfin demande au gouvernement de dénoncer tous les accords qui nous lient avec le Groupe Orano.
Le Secrétaire général du BEN SYNPAMINE appelle l’ensemble des militants et militantes à se mobiliser comme un seul homme pour faire du Niger un pays développé.
Farida Ibrahim Assoumane (ONEP)