La Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) a rendu publique, le samedi 27 févier à Niamey, une déclaration suivie d’un communiqué de presse relativement à la situation sociopolitique de notre pays à l’issue du second tour de l’élection présidentielle du 21 févier. L’on retient de cette sortie médiatique de la CNDH que le second tour de l’élection présidentielle s’était déroulé dans un climat apaisé et de sérénité, un comportement citoyen qui honore le peuple nigérien. C’est le président, de la CNDH, Pr Khalid Ikhiri qui a lu ledit communiqué.
Dans ce communiqué, la CNDH a lancé un vibrant appel aux deux (2) candidats à ce 2nd tour de l’élection présidentielle à privilégier, les voies de recours légaux comme seul et unique moyen de règlement des contentieux électoraux. La CNDH les invite aussi à demander, de façon solennelle, à leurs militants ainsi que ceux de leurs partis alliés respectifs, au calme et à l’apaisement. «La Démocratie et l’Etat de Droit ne peuvent jamais s’accommoder d’un recours à la justice privée et à la violence», souligne le communiqué. La CNDH a demandé aux Forces de Défense et de Sécurité de faire preuve de mesure et de professionnalisme, pour un maintien de l’ordre respectueux des Droits de l’Homme. Elle a aussi rappelé aux autorités judiciaires que force reste à la loi et rien qu’à la loi en mettant toujours en avant le respect des Droits de l’Homme. En outre, la CNDH a exhorté l’Etat à mettre en place une commission indépendante de collecte de dégâts commis afin que les victimes puissent être indemnisées. La CNDH a enfin présenté ses condoléances et sa compassion aux familles endeuillées.
Dans sa déclaration, la CNDH a rappelé que les Nigériens se sont rendus aux urnes pour exercer leur droit de vote dans le cadre du second tour de l’élection Présidentielle. Avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers à savoir, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et le Bureau du Haut-commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’Homme au Niger (HCDH), la CNDH a, conformément à sa mission constitutionnelle, reconduit son Centre de Monitoring du Cycle Electoral National (CEMOCEN) 2020-2021.
Selon ladite déclaration, ce centre repose sur trois (3) Pôles à savoir le Pôle Politique, le Pôle Stratégique et le Pôle Technique qui ont fonctionné de manière interactive. La CNDH a précisé que l’’objectif principal de ce monitoring est de contribuer à l’organisation d’élections libres, transparentes, inclusives et apaisées. Le Pôle Politique constitué du Comité des Sages, au sein duquel siègent des personnalités choisies sur la base de leur intégrité morale et de leur impartialité, a mené plusieurs activités notamment des rencontres avec l’ensemble des acteurs concernés par la question électorale au niveau central et régional. Les échanges avec ces acteurs ont contribué fortement à l’instauration d’un climat apaisé.
S’agissant du Pôle Technique, il a travaillé en relation permanente avec l’ensemble des observateurs et superviseurs déployés sur le terrain. Il a pour rôle de collecter, en temps réel, toute information ou tout incident susceptible d’impacter le bon déroulement des opérations de vote. «Les informations ainsi recueillies par le Pôle Technique sont ensuite transmises immédiatement au Pôle Stratégique» précise la déclaration. Quant au Pôle Stratégique, il vérifie et analyse ces informations pour faire des propositions de solutions au Pôle Politique, lequel saisit à son tour la CENI pour dispositions utiles à prendre.
Au vu de tout ce qui précède, la CNDH a salué la régularité du processus électoral et se félicite de la forte mobilisation du peuple, en particulier des femmes et des jeunes, pour avoir exercé librement leurs droits et devoir de vote dans la paix et la sérénité, preuve de leur maturité d’esprit et de la vitalité de la démocratie nigérienne.
Mamane Abdoulaye(onep)