
Dans le cadre du programme « Dosso Sogha », la cité de Djermakoye qui jadis, disposait d’installations sportives et culturelles dans un état impitoyable a été dotée d’infrastructures dignes de ce nom à la dimension de cette région qui regorge d’un énorme potentiel surtout sur le plan culturel. De l’arène des jeux traditionnels Salma Dan Rani au stade régional en passant par la maison des jeunes Garba Loga et le musée régional de Dosso logé dans le village artisanal, aucune installation sportive et culturelle n’a été oubliée par le programme de «Dosso Sogha». Toutes ces infrastructures susmentionnées ont été entièrement réhabilitées pour donner aux domaines de la culture, de la jeunesse et des sports toute la place qu’ils méritent dans notre société. La culture est une référence pour toute société, tandis que la jeunesse constitue le levier de tout développement socio-économique.
Comme il a été fait dans plusieurs secteurs socio-économiques de la région, le volet culturel a aussi bénéficié d’investissements importants dans la ville de Dosso. Ainsi, la fête tournante du 18 décembre 2014 a été le catalyseur pour redorer le blason de la culture à Dosso. En dehors de la réhabilitation des lieux emblématiques de la culture dans la cité des Djermakoye, il y a eu selon le directeur régional de la Renaissance Culturelle, des Arts et de la Modernisation Sociale, M. Yissoufou Boubacar, des investissements énormes dans les activités culturelles. C’est ainsi que trois anciens ballets connus de la région ont été réhabilités dont deux de la localité de Gaya et un de Doutchi. En revisitant ces trois productions culturelles, il s’est agi pour la direction régionale de la culture de redonner à la région sa flamme culturelle d’antan avec la tenue du festival qui a eu lieu au cours des festivités du 18 décembre de Dosso Sogha.
La thématique phare donnée à la région de Dosso lors de la fête tournante intitulée Dosso Sogha est « le ballet et la danse de création et d’inspiration traditionnelle ». Par ailleurs, la maison de la culture de Dosso est tout simplement aujourd’hui fascinante avec un décor contemplatif. Cet espace culturel a été entièrement rénové grâce au Programme de Renaissance sous son volet modernisation des villes. La capacité d’accueil de la maison de la culture de Dosso est passée de 1500 à 2500 places assises. A cela s’ajoute la construction des bureaux annexes avec l’extension de l’amphithéâtre dans le souci d’une exploitation rationnelle de l’espace. Le plus grand aspect de la réhabilitation de la maison de la culture Garba Loga est sans conteste la construction du grand hangar polyvalent ; l’acquisition d’un matériel de sonorisation légère. En outre, la réhabilitation des lieux culturels concerne aussi le musée régional à travers la reprise des collections et l’exposition d’un certain nombre d’habits traditionnels lors de la fête tournante du 18 décembre 2014. La région regorge au total de cinq (5) bibliothèques de lecture publique. Chacune de ces bibliothèques est gérée par un bibliothécaire qui est pris en charge par la collectivité. Ne disposant pas la valeur de la réhabilitation de toutes ces infrastructures culturelles, M. Yissoufou Boubacar souligne qu’il y a eu des réalisations énormes dans le domaine de la culture. Au nombre des réalisations en faveur de la redynamisation de la culture figure aussi la création de trois écoles de formation artistique et culturelle dont celle de Doutchi qui a débuté ses activités en 2016. Ces investissements massifs n’ont pas eu malheureusement des moyens pour le suivi et l’entretien des acquis. Les infrastructures essaient tant bien que mal de s’autogérer.
En perspective, le directeur régional de la Renaissance Culturelle, des Arts et de la Modernisation Sociale compte faire venir toutes celles et tous ceux pour qui, ces différentes infrastructures sont destinées. ‘’ Je fais allusion à toutes les catégories d’acteurs culturels qui doivent utiliser ces installations culturelles afin de pouvoir développer leurs talents, leur initiative ; se former et se distraire. Bref, la maison de la culture est un lieu de formation, de rencontre, de distraction, de divertissement d’une part et un cadre approprié pour canaliser la jeunesse d’autre part. La pétanque et le scrabble se jouent maintenant dans l’enceinte de la maison de la culture et non en dehors comme par le passé’’, a précisé le directeur régional de la culture.
Quant au volet Jeunesse et Sports, les installations sportives réhabilitées sont entre autres, l’arène des jeux traditionnels Salma Dan Rani et le stade régional. Les travaux de l’hippodrome sont toujours inachevés. Sans gardien, les installations de l’hippodrome de Dosso font l’objet de vol des portes et des fenêtres. La piste de course hippique est d’une distance de 4km. Elle est complètement dégagée pour permettre aux chevaux de bien galoper. Pour le directeur régional de la Jeunesse et des Sports, M. Moumouni Moza Mahamane, il y a eu certes la réhabilitation des installations sportives. Ainsi au stade régional de Dosso, toutes les disciplines sportives peuvent se réaliser, mais la gestion, le suivi et l’entretien de toutes ces infrastructures réhabilitées à grands frais sur le budget national constituent aujourd’hui le véritable problème. La gestion de ces installations n’est pas subventionnée. Elles doivent se prendre en charge à travers les activités de certains ONG et projets qui ne paient pas bien.
Hassane Daouda, Envoyé Spécial (onep)