Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, M. Ikta Abdoulaye Mohamed a présidé, hier mardi à Dosso, la réunion technique de suivi-évaluation des activités de mise en œuvre du projet Niger-HCR de prévention des risques et dangers liés à l’apatridie. La cérémonie s’est déroulée en présence du Secrétaire général de la région de Dosso, M. Soumana Karimoune, du 2ème Vice-président du Conseil régional, du président et du procureur général près le tribunal de grande instance de Dosso, des cadres techniques et des représentants des couches socioprofessionnelles.
A l’ouverture de cette réunion, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux a tout d’abord transmis aux populations de Dosso les salutations du Président de la République et du Premier ministre et a par la même occasion remercié les autorités et les populations pour l’accueil plein de chaleur dont lui et sa délégation ont fait l’objet. M. Ikta Abdoulaye Mohamed a, dans le même ordre d’idée, relevé la présence massive des responsables administratifs et des leaders communautaires. Ce qui, a-t-il affirmé, témoigne de l’importance qu’ils accordent à la question de l’éradication de l’apatridie.
L’apatridie, a dit en substance, M. Ikta Abdoulaye Mohamed est une véritable source de violation du droit de la personne. En effet un apatride n’a aucune relation avec aucun Etat. C’est pourquoi a indiqué le ministre de la Justice, le Niger s’est engagé à combattre ce fléau: au niveau international en ratifiant les conventions des Nations Unies sur l’apatridie notamment la convention de 1954 sur les statuts des apatrides et la convention de 1961 sur l’éradication de l’apatridie. Au niveau sous régional, le Niger a adhéré à la déclaration d’Abidjan de 2015 et le plan de Banjul de 2017 tous qui prévoient l’éradication de l’apatridie.
Au niveau international, a ajouté le ministre de la Justice, le gouvernement a adopté en 2019 un plan d’action pour l’éradication de l’apatridie. Ce qui a permis de délivrer, au moins, 5 millions d’actes d’état civil et c’est dans le cadre de l’exécution de ce plan que, le gouvernement a signé avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Réfugiés (HCR) un accord qui prévoit la facilitation d’établissement des actes d’état civil à travers des campagnes d’audiences foraines. Ce plan prévoit également la formation et le renforcement des capacités des acteurs qui interviennent dans le cadre de cette activité ainsi que, la sensibilisation des populations cibles.
La présente mission, a souligné M. Ikta Abdoulaye Mohamed, doit être le point de départ d’une véritable évolution dans le sens de l’éradication de l’apatridie dans notre pays. Il a de ce fait souhaité une bonne mission à l’équipe du HCR et à la mission des droits de l’homme du Ministère de la Justice et a exhorté l’ensemble des cadres, chacun dans sa sphère de responsabilité, à apporter du sien afin que la présente mission se déroule dans de bonnes conditions et que ce fléau soit éradiqué dans notre pays.
Auparavant, le Secrétaire général de la région de Dosso s’est réjoui du choix porté sur le chef-lieu de la région pour abriter cette réunion. L’intérêt accordé à la région a-t-il précisé en matière de prévention de l’apatridie réconforte le ministère de la Justice d’autant plus qu’une frange importante de la population qui vit à cheval entre les foncières du Nigéria et du Bénin exposées de ce fait à un risque élevé d’apatridie car pour la plupart, elles sont dépourvue de toute pièce d’identité les rattachant à l’Etat. M. Soumana karimoune a rassuré le ministre de la Justice de l’entière disponibilité de la région dans le cadre de la prévention des risques et dangers liés à l’apatridie.
Les participants à la réunion ont ensuite suivi un exposé du directeur des droits de l’homme au Ministère de la Justice, M. Moutari Na Ayou portant sur la présentation du projet Niger-HCR et les engagements communautaires et le plan d’action.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso