La direction de la BCEAO pour le Niger en collaboration avec la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger (CCIN) a organisé, mardi 25 juin dernier à Niamey, une journée de sensibilisation sur le nouveau dispositif du suivi de la conjoncture économique dans les Etats membres de l’UEMOA. L’objectif de la rencontre est de sensibiliser les répondants des entreprises sur l’importance du dispositif de suivi de la conjoncture.
Spécifiquement, il s’agit à travers cette journée de sensibilisation, de présenter le nouveau dispositif, d’informer les différents acteurs de l’utilisation faite des données recueillies, de remercier les différents fournisseurs de l’information statistique pour les efforts fournis dans le cadre du renseignement des différents questionnaires qui leur sont adressés et de les encourager à continuer dans cette lancée en vue d’une production de statistiques fiables et précises, pour une meilleure prise de décision en matière de politique économique.
A l’ouverture des travaux, le directeur national de la BCEAO, M. Maman Laouane Karim a indiqué que le choix de cette action de sensibilisation par la Banque Centrale, répond au souci d’assurer une large diffusion de ce dispositif rénové. « Il reste toutefois tributaire de vos contributions à travers vos réponses aux questionnaires d’enquête qui vous sont adressés », a-t-il dit aux participants. Le directeur national de la BCEAO de souligner qu’en plus des indicateurs habituels, pour mieux saisir l’évolution réelle des activités, un nouvel indicateur est confectionné depuis 2017. Il s’agit de l’Indice du Chiffre d’Affaires dans les services. Par ailleurs, dans les mois à venir, « le champ de couverture de notre dispositif de suivi de la conjoncture sera élargi aux ménages », a annoncé M. Maman Laouane Karim.
Pour ce faire, une enquête sur les conditions de vie des ménages a été diligentée, en partenariat avec l’Institut National de la Statistique. Ce qui estime M. Laouane Karim permettra à la BCEAO, en plus des opinions des entreprises, de capter la perception de la situation économique par les ménages. Pour le directeur national de la BCEAO, les données conjoncturelles occupent une place de choix parmi les outils d’analyse et de prévision, en ce qu’elles permettent de suivre l’évolution économique selon une périodicité courte, en général infra-annuelle avec des indicateurs conjoncturels tels que les indices de la production industrielle, les indices du chiffre d’affaires, les indices de prix à la production, l’indice du climat des affaires et le solde d’opinion des acteurs et le PIB trimestriel.
« Les indicateurs, par leur importance et orientation, informent sur l’évolution des différentes branches et secteurs de l’économie. Ces indicateurs fonctionnent comme des signaux d’alerte lorsqu’ils s’écartent de leur niveau, jugé normal. C’est pour cette raison qu’on parle des clignotants de l’économie », a expliqué M. Maman Laouane Karim, tout en notant que ces indicateurs sont élaborés à travers un dispositif mis en place par la BCEAO depuis 1998.
Cependant, a rappelé le directeur national de la BCEAO, une mise à jour a été effectuée en 2016, avec 2013 comme nouvelle année de base. « Aussi, pour encore mieux appréhender l’état de la conjoncture nationale dans nos analyses, nous élargissons périodiquement notre échantillon d’enquête et spécifions nos questions de manière plus détaillée. Au total, 138 entreprises représentatives de toutes les branches d’activités ont été retenues soit 49 entreprises de plus que l’ancien échantillon », a précisé M. Maman Laouane Karim.
Pour le directeur national de la BECEA, le partenariat avec la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger permet à la Banque centrale d’impliquer un grand nombre d’opérateurs économiques pour le renforcement du dispositif de suivi de la conjoncture économique au Niger et ce, dans l’intérêt du bon suivi des activités du secteur productif qui est le moteur essentiel de la croissance économique, a-t-il indiqué.
Mamane Abdoulaye(onep)