
Un atelier organisé hier 26 juin 2019, dans la salle de réunion du Conseil National de l’Environnement pour un Développement Durable (CNEDD) à Niamey a marqué le lancement du projet de restauration de 100 hectares de la ceinture verte et la plantation d’arbres le long de 20 km du Boulevard Tanimoune et de la rue Sonuci. La réunion a été l’occasion du projet pour présenter les objectifs, les activités ainsi que les attentes du projet aux responsables et représentants des différentes structures centrales, régionales et communales devant assurer son exécution et son suivi. D’une durée de deux ans, ce projet sera mis en œuvre avec l’accompagnement technique du programme des Nations Unies pour l’environnement et un financement des services sud-coréens des forêts de 80 000 dollars US soit environ 45 millions de FCFA. Les travaux de l’atelier ont été présidés par le Directeur Général Adjoint des Eaux et Forêts du Niger, Col. Ibro Adamou en présence du représentant du Programme des Nations unies pour l’environnement, PhD Adonsou Kokouvi Emmanuel.
La coopération entre les services nigériens des forêts et ceux de la Corée du Sud n’est pas à sa première action, souligne le Directeur Général Adjoint des Eaux et Forêts du Niger, Col. Ibro Adamou. Ce projet, dit-il, est le deuxième du genre financé par le même partenaire. Le DG des Eaux et Forêts a salué ce soutien important et réaffirmé la disponibilité des services du Ministère quant à l’exécution efficace des projets. Col. Ibro Adamou a témoigné également sa gratitude au programme des nations unies pour l’accompagnement technique.
La récupération de cent (100) ha de terres dégradées au niveau de la ceinture verte, site pilote du projet, est une action qui va en droite ligne avec les efforts du Gouvernement pour la préservation de cet important potentiel, du reste très menacé par diverses pressions. Il s’agit, de reboiser le site avec des espèces ligneuses utilitaires. La pertinence de ce projet, dans la gestion de la ceinture verte n’est plus à démontrer. Et, « à travers la plantation d’arbres le long du Boulevard Tanimoune et de la rue de Sonuci, le projet pilote se veut une contribution au programme Niamey Nyala », a indiqué le DG adjoint des Eaux et Forêts, Col. Ibro Adamou.
Au cours de l’atelier, les objectifs, les activités retenues et les résultats attendus du projet ont été présentés aux représentants des services des eaux et forêts concernés par son exécution et son suivi. Ainsi les participants ont contribué, à travers les échanges, à l’ajustement de la planification en vue des résultats qualitatifs et durables. Aussi, il a été question d’associer les ONG du secteur dans la mise en œuvre du projet et d’impliquer les populations riveraines dans le suivi.
Pour Ph.D Adonsou Kokouvi Emmanuel du Programme des nations unies pour l’environnement, ce projet vient confirmer la volonté politique du Niger à œuvrer pour la restauration des écosystèmes fragiles et la conservation de la biodiversité. Il constitue aussi la mise en œuvre, au plan mondial, des engagements du Niger pris en lien avec la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification. C’est pourquoi, le représentant du programme des nations unies pour l’environnement a félicité le Gouvernement du Niger à travers le Ministère de l’Environnement, et la Direction Générale des Eaux et Forêts pour les efforts consentis dans le montage de ce projet pilote. « Nous nous réjouissons de constater que la République du Niger, à l’instar d’autres pays comme le Ghana, l’Ethiopie, le Bénin, le Royaume du Maroc et le Togo sont désormais les premières nations en Afrique à entamer la mise en œuvre d’un tel partenariat avec le Service Sud-Coréen des Forêts», a mentionné Ph.D Adonsou Kokouvi Emmanuel.
Aussi, il a réaffirmé l’engagement du Programme des Nations Unies pour l’Environnement à continuer à œuvrer aux cotés des pays menacés par le changement climatique et ses effets, dans la Gouvernance environnementale et la mise en œuvre de leurs agendas nationaux de développement durable inclusif. Il est important de noter que ce projet est une phase test dont la réussite débouchera à une deuxième phase d’envergure avec un fond pouvant aller jusqu’à 500 000 dollars US, soit un peu plus de six fois la portée du présent projet.
Mahamane Chékaré Ismaël