« Le Temps du Niger » ayant fait son temps, le lundi 29 Avril 1974, sous l’impulsion du Conseil Militaire Suprême (CMS), le quotidien gouvernemental d’informations générales devint « Le Sahel ».
Dans une note aux lecteurs, parue à la «Une » du numéro 01, en cette matinée du lundi 29 Avril 1974, la rédaction du journal commentait l’évènement : « Le Sahel veut être, à la fois un symbole et un message. Symbole, d’abord, de la lutte pour la vie dans cette bordure sud du Sahara où la nature n’est pas toujours clémente ; mais aussi un message de quatre millions et demi d’hommes et de femmes courageux et dignes, de quatre millions et demi de Nigériennes et de Nigériens fiers et décidés à faire de cette terre hospitalière mais rude, une oasis verdoyante où il fait bon vivre ».
Cinquante (50) ans après, ce vœu cher du CMS de faire du Sahel un havre de paix peuplé d’hommes et femmes fiers et résolument engagés sur la voie du progrès a dépassé les frontières nationales et transcendé les objectifs purement environnementaux pour être une œuvre exaltante de défense de l’intégrité de cette portion territoriale du sud du Sahara, de reconquête de la souveraineté nationale de trois pays, savoir le Niger, le Burkina Faso et le Mali, de reconstruction nationale et sous-régionale, et de développement socio-économique des trois peuples aux destins plus que jamais communs.
Assurément, sous l’impulsion du Général Abdourahamane Tiani du Niger, du Colonel Assimi Goita du Mali et du Capitaine Ibrahim Traoré du Burkina-Faso, la création de l’Alliance des Etats du Sahel est la concrétisation de ce vœu, le parachèvement de cette dynamique et l’aboutissement de cette démarche dont l’objectif est de faire du Sahel un espace de paix, de progrès et de prospérité dans une Afrique libre, décomplexée et débarrassée de toute forme d’imposture aux relents colonialistes et impérialistes.
Sans aucun doute, jour après jour, au fil des jours du Niger nouveau, le quotidien d’informations générales « Le Sahel » qui porte fièrement, à juste titre aujourd’hui mieux qu’hier, le nom de cet espace géographique, contribuera, à travers la transmission de l’information, la mise à la disposition du public de nouvelles intéressantes et intéressant la vie de la Nation, au changement de comportement, à la transformation des mentalités, conditions sine qua non pour l’évolution de notre peuple et l’essor de notre pays dont le sort se trouve justement dans les mains des membres du CNSP et du gouvernement de transition qui ont, ensemble, fait le serment de mener la barque sahélienne du Niger à bon port.
D’ailleurs, aujourd’hui plus qu’hier, « Le Sahel » porte le message de vingt-six (26) millions de Nigériens et Nigériennes dignes, fiers et altiers, déterminés à reconquérir leur souveraineté, à participer à l’œuvre de construction nationale et de développement de leur pays et de l’espace sahélien en général.
Indubitablement, l’Office National d’Edition et de Presse (ONEP), la Rédaction du quotidien « Le Sahel » particulièrement, témoin privilégié de l’Histoire du Niger contemporain et de l’évolution de la Nation, à l’instar de la Direction de l’Information, son ancêtre, ne sera pas en marge de cette belle et passionnante aventure de reconquête de notre souveraineté et de la libération des peuples sahéliens.
Du reste, au fil des jours, au quotidien, les fils et filles de la Nation sont tenus en haleine par le quotidien « Le Sahel » qui rend compte, donne, dans ses colonnes, la température du Niger nouveau, à travers ses reportages, analyses, tribunes et commentaires sur les intenses activités de mobilisation populaire, organisées autour du CNSP et du gouvernement, des rives du Niger aux confins du Ténéré.
S’il y a cinquante ans, « Le Sahel » s’est imposé en tant qu’instrument de promotion sociale, de développement économique, aujourd’hui, dans ce labyrinthe de fausses nouvelles, de rumeurs, de désinformation et de mésinformation, dans cet environnement si complexe pollué par une vague « d’infodémie» dans lequel évoluent plusieurs titres de journaux animés dans bien de cas par « du tout-venant », c’est-à –dire des personnes étrangères aux métiers de l’information, « Le Sahel » s’évertue, à chaque parution, de marquer la différence en respectant dans leurs moindres détails les règles de l’éthique et de la déontologie du métier et sa ligne éditoriale.
Ce numéro spécial dédié au cinquantième anniversaire de votre quotidien est non seulement un coup d’œil dans le rétroviseur, un retour dans le passé, avec les témoignages d’acteurs clés et observateurs de son évolution, mais également un tremplin pour la génération actuelle qui, chaque jour, ne ménage aucune énergie pour poursuivre l’œuvre entamée le lundi 29 Avril 1974.
A l’instar du Sahel, territoire rude mais riche qui a résisté à toutes les tentations et tous les aléas climatiques, tout comme le peuple sahélien du Niger qui, stoïque et majestueux, fait montre d’une résilience extraordinaire face aux contingences de l’heure, le quotidien « Le Sahel » survivra, vivra, restera au service du développement de notre cher pays, et évoluera pour le bien de l’intérêt général et la satisfaction des besoins en information des fils et filles de la Nation.
Alou Moustapha (ONEP)