L’Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne au Niger, S.E Hermann Nicolaï, a achevé mercredi dernier, sa visite de travail dans la région de Zinder en effectuant en compagnie du directeur adjoint du Programme Alimentaire Mondial (PAM) au Niger M. Jean Noel Gentile et du gouverneur de la Région M. Issa Moussa, une visite de terrain dans la commune rurale de Wacha (département de Magaria). S.E Hermann Nicolaï a été témoin des réalisations faites par le Programme Alimentaire Mondial avec l’appui du financement du ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement.
Dans la commune rurale de Wacha, située à 136 Km du chef lieu de la région de Zinder, les réalisations du Programme Alimentaire Mondial concernent les domaines de l’éducation ; la santé ; l’agriculture et l’environnement. L’école primaire de Wacha a bénéficié d’une cantine scolaire et d’un jardin potager en 2019. Cette intervention a eu comme effet immédiat l’amélioration de la qualité de l’éducation avec le maintien des élèves à l’école. En outre, le jardin potager qui est bâti sur une superficie de 0,5 ha est le lieu de production de semences comme: la salade ; chou ; l’oignon ; la carotte etc. Les élèves participent à l’entretien de ce jardin potager. Là, l’Ambassadeur de l’Allemagne, le gouverneur de la Région de Zinder, le directeur adjoint du PAM au Niger ont planté chacun un manguier pour ajouter aux 36 plants fruitiers et aux 62 plants de moringa. Tous ces produits constituent un appoint dans la ration alimentaire des élèves. Au centre de santé intégré de Wacha, la délégation était venue au moment opportun parce qu’il coïncide avec un jour de consultation des enfants malnutris. Le hangar de sensibilisation et celui de consultation des enfants ont été particulièrement visités par la délégation. Ici, l’Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne au Niger et le directeur adjoint du PAM au Niger ont eu des échanges interactifs avec les femmes qui sont venues consulter leurs enfants.
Sur le site de Maigardayé où se réalise la création d’actifs productifs, la délégation de l’Ambassadeur était épatée par la récupération d’un espace productif à travers le faucardage des mares permanentes qui sont envahies par le typha australis (une espèce envahissante). Le choix de ce site pour mener cette activité est basé sur la vulnérabilité des communautés qui font face à des déficits céréaliers récurrents et à l’existence des potentialités irrigables pouvant servir de levier pour développer les activités de renforcement de la résilience des populations. Ce site compte 461 bénéficiaires dont 38 femmes. Ces bénéficiaires sont repartis sur huit (8) villages. L’organisation du chantier est assurée par deux comités de gestion qui ont été mis en place. Les bénéficiaires de cette intervention ont faucardé en cinq (5) mois, une superficie totale de 50,5 ha. Cette activité a permis aussi de pratiquer sur une superficie de 40 ha la Régénération Naturelle Assistée (RNA). Sur les trois sites ou le Programme Alimentaire Mondial met en œuvre le paquet intégré de mise à échelle des activités de résilience, les populations ne cachent pas leur satisfaction à travers des témoignages. Elles reconnaissent que les activités ont permis d’améliorer leur condition de vie, tout en maintenant les bras vides à la maison. Sur le plan agricole, les populations pratiquent des activités maraîchères sur les superficies faucardées. Parmi les produits cultivés, on peut citer l’oignon ; le riz ; le maïs ; le chou; la tomate ; laitue ; courge ; pastèque ; melon ; carotte et la pomme de terre.
Pour le directeur adjoint du PAM au Niger M. Jean Noel Gentile, c’est tout un paquet intégré d’interventions pour la résilience. Cette intervention couvre la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Sur le site de Maigardayé, ‘’ nous avons vu que plus de 50 ha ont été recoupés grâce au faucardage des mares. Ce qui a permis aux populations bénéficiaires de procéder à la culture du riz et de maïs. Tous ces travaux vont certainement augmenter les revenus des ménages. Notre objectif est d’offrir des opportunités aux populations en général et particulièrement les femmes et les jeunes filles. Nous sommes dans les premiers mois de mise en œuvre de ce projet dont les résultats sont déjà encourageants puisqu’on observe le taux de scolarisation qui augmente ; le taux de la malnutrition qui diminue et un accroissement du niveau de productivité. Ainsi, l’un des indicateurs intéressant, c’est que les jeunes ont de moins en moins besoin de partir en migration’’, a conclu le directeur adjoint du Programme Alimentaire Mondial.
Hassane Daouda, Envoyé Spécial (onep)