Pour sa première participation à une compétition majeure de la sous région ouest africaine, le onze national féminin du Niger a fait une prestation des plus minables sur la pelouse du stade de Treichville à Abidjan à l’occasion du tournoi de l’UFOA B. Les Gazelles ont fait un naufrage collectif dans la lagune Ebrié, en se faisant malmener par leurs adversaires maliennes, nigérianes et Burkinabè.
En trois sorties, les Gazelles ont en effet encaissé une trentaine de buts (32 précisément) sans en inscrire un seul. Un résultat qui rend compte du manque de sérieux qui a entouré la sélection même de ces joueuses, et la préparation de cette équipe nationale féminine. La prestation catastrophique des filles de l’entraineur Ali Django à Abidjan a commencé d’abord lors du premier match contre le Mali. Totalement déroutées pendant la partie, les Gazelles se sont fait aplatir par une équipe malienne très en verve. 12 buts à 0, c’est le score incroyable de cette rencontre jouée à sens unique. C’est dire qu’au cours de cette partie, les Nigériennes étaient complètement absentes du terrain. Le dur apprentissage des Gazelles, ou ce qu’il en restait, s’est poursuivi deux jours plus tard à l’occasion de la confrontation contre le Nigeria. Là également le public sportif abidjanais a eu droit à un récital offensif des Super Falcons du Nigeria qui ont survolé les Gazelles. A l’issue du temps réglementaire, le tableau affichait 15 buts à 0 en faveur du Nigeria. Les Gazelles ont une fois encore été dominées dans tous les compartiments du jeu.
En vérité les Gazelles n’ont pas existé sur le terrain pendant ce match. Elles se sont juste contentées de boire le calice jusqu’à la lie. Pour autant, le supplice des Gazelles n’est pas encore fini ; car lors de leur dernier match contre le Burkina Faso, les Nigériennes ont été de nouveau sévèrement corrigées par les canassons burkinabè sur le score de 5 buts à 0. Au total, c’est une valise de 32 buts que les filles du onze national vont transporter jusqu’à Niamey.
Pour une première sortie à l’extérieur, on aurait dû s’attendre à un meilleur résultat si la FENIFOOT avait pris toutes les dispositions utiles pour préparer longuement cette équipe. Mais en voulant aller trop vite en besogne, elle a plutôt créé les conditions d’une humiliation de notre pays à cette compétition. Et parce que ce comportement de l’équipe était prévisible, la FENIFOOT aurait dû sursoir à sa participation à une telle compétition. Il est d’ailleurs étonnant de voir qu’on jette en pâture des filles totalement novices en football à de redoutables adversaires comme le Nigeria ou le Ghana. La FENIFOOT se doit de corriger ce « faux départ » du onze national féminin si réellement elle compte œuvrer pour la promotion du football féminin au Niger.
Oumarou Moussa(onep)
16/05/19