Le Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle et l’Apprentissage (FAFPA) a organisé, le mercredi 29 décembre à Niamey, un diner d’information et de sensibilisation destiné aux responsables des entreprises du secteur public et du privé. Tout au long de la soirée, le FAFPA et ses partenaires que sont les entreprises contributeurs au Fonds n’ont cessé de rappeler l’importance de s’acquitter régulièrement des taxes qui servent à soutenir la formation professionnelle et l’apprentissage, tout en illustrant leurs propos par des témoignages concrets des multiples avantages que tirent les entreprises des prestations du FAFPA. Le diner s’est terminé dans la communion totale au rythme des chansons du groupe Sogha avec son trio légendaire.
Pendant le diner, le Directeur Général du Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle et l’Apprentissage (FAFPA), M. Abdou Lawal Djerma, a expliqué que la collecte de la taxe d’apprentissage est capitale pour assurer et pérenniser la formation continue des entreprises au Niger. L’acquittement de cette taxe par les entreprises leur permet de bénéficier d’un accompagnement du FAFPA à travers la formation continue et la formation à la demande des entreprises. Le Directeur Général du FAFPA a invité les responsables des entreprises à déposer auprès de sa structure leurs différents plans de formation. «Nous sommes là pour vous, a-t-il dit aux responsables des entreprises, parce que nous voulons que vous soyez compétitifs dans la sous-région et voire même au niveau régional. C’est cela notre vœu aujourd’hui».
M. Abdou Lawal Djerma s’est offusqué de constater qu’en cette fin de l’année 2021, il y’a toujours une absence des entreprises nigériennes dans certains domaines de métiers au profit d’entreprises étrangères. «Il nous faut des Nigériens dans ces secteurs, conformément à l’appel du Président de la République lors de sa rencontre avec les partenaires et acteurs de l’enseignement professionnel au Niger». Il s’est réjoui de la mise en œuvre en 2022, pour la première fois, du «Plan stratégique» du FAFPA qui place au centre des actions à mener les entreprises présentes au Niger. En outre, a révélé M. Abdou Lawal Djerma, sa structure a obtenu du Conseil d’administration du FAFPA une résolution lui permettant de répondre promptement aux besoins des entreprises.
Pour sa part, le président du Conseil d’administration du FAFPA, M. Seyni Souley, a remercié les entreprises qui sont «les plus grands contributeurs» même si, a-t-il précisé, le FAFPA dispose d’autres appuis en plus de celui de l’Etat. Il a rappelé que les appuis des autres partenaires ne sont pas possible sans le recouvrement de la taxe d’apprentissage et se positionne pour un recouvrement optimal de cette taxe pour permettre une bonne mise en œuvre des activités du FAFPA. «C’est l’occasion de mobiliser encore davantage de ressources mais aussi de demander plus de formations professionnelles pour qu’on puisse enfin avoir des Nigériens dans tous les secteurs d’activités», a déclaré M. Seyni Souley. Il a aussi souligné le rôle de levier que joue la formation professionnelle en faveur des entreprises enregistrées au Niger.
Les responsables du Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle et l’Apprentissage (FAFPA) ont placé délibérément le diner d’information et de sensibilisation des responsables des entreprises sous le sceau de la communion et de la mobilisation en prélude à la première année de mise en œuvre du Plan stratégique du FAFPA qui interviendra à partir du 1er janvier 2022. M. Maïga Mahamadou Harouna, conseiller technique du DG du FAFPA et président du comité d’organisation du diner, a noté que cet établissement public (le FAFPA) est enfin reconnu comme un véritable outil de développement du Niger. Il a fait savoir qu’aujourd’hui, le Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle et l’Apprentissage «est devenu un outil incontournable de mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière de formation, d’apprentissage, de renforcement de capacités des entreprises, toute chose qui doit permettre à notre pays, à ses jeunes, d’atteindre le meilleur de ce qui est attendu d’eux».
Plusieurs responsables d’entreprises, en majorité des femmes cheffes d’entreprises, de même que le président du Conseil national du patronat du Niger, ont pris la parole pour témoigner de l’utilité du Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle et l’Apprentissage et des actions qu’il mène en faveur de la compétitivité des entreprises enregistrées au Niger sur les marchés sous régional et régional. L’accompagnement appréciable du FAFPA, ont-ils affirmé, a permis à leurs entreprises de mieux exprimer leurs besoins et de renforcer en toute quiétude les capacités de leurs personnels, surtout en ces temps où la pandémie mondiale de COVID-19 a considérablement restreint la mobilité professionnelle et les offres de formations. Les responsables d’entreprise et le patronat ont aussi apporté leur soutien au plan stratégique que le FAFPA entend mettre en place.
A la fin de la soirée, le Directeur général du FAFPA a assuré que sa structure est assez dynamique pour continuer à répondre aux besoins des entreprises nigériennes pour leur permettre d’être compétitives. «Notre objectif pour les trois prochaines années est d’atteindre par an 80.000 bénéficiaires et de tendre vers un taux d’insertion de 85% afin de répondre au vœu du Président de la République, c’est-à-dire faire en sorte que nos jeunes ne soient pas tentés d’aller vers des aventures incertaines et que nous soyons nous mêmes acteurs de notre développement. Nous devons asseoir une économie locale à travers nos entreprises locales et occuper tous les terrains», a-t-il déclaré. Pour y parvenir, M. Abdou Lawal Djerma a fait savoir que le FAFPA va user de toute son énergie pour le développement du capital humain au Niger.
Le FAFPA, contrairement à ce que pensent beaucoup de personnes, n’est pas un projet, mais un établissement public de l’Etat qui est le résultat de plusieurs transformations en vue de promouvoir efficacement et durablement la formation professionnelle au Niger. Sa principale mission telle que présentée par son Directeur général, est de contribuer à la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière de formation professionnelle, d’apprentissage et d’accompagnement à l’insertion des jeunes. Les ressources du FAFPA viennent d’abord de la subvention de l’Etat qui permet le fonctionnement de la structure, de la taxe d’apprentissage qui est prélevée sur la masse salariale des entreprises qui sont assujetties à la taxe d’apprentissage à hauteur de 3% pour les entreprises nationales et 5% pour les entreprises étrangères et l’accompagnement de certains partenaires techniques et financiers.
Les responsables du FAFPA ont jugé la rencontre avec les responsables d’entreprises réussie au regard des aveux et des contributions qui demandent à la structure étatique de multiplier et diversifier les formations à destination des jeunes et du personnel des entreprises. La secrétaire générale du ministère de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle a participé au diner d’informations et de sensibilisation des responsables des entreprises. Pour marquer l’engagement personnel du Président Mohamed Bazoum à promouvoir ce secteur, la présidence a dépêché sur place un de ses conseillers.
Souleymane Yahaya(onep)