L’Association des Professionnelles Africaines de la Communication section du Niger (APAC-Niger) a organisé du 13 au 16 juin 2023, dans les locaux de l’Ecole Nationale de la Police et de la Formation Permanente, une formation en sécurité au profit de 16 journalistes nigériens. L’objectif de cette formation financée par RSF (Reporter Sans Frontières) est de contribuer à la liberté de la presse mais aussi d’outiller et renforcer les capacités des journalistes sur des questions en rapport avec la sécurité, les premiers secours, etc. à travers des techniques adaptées.
Les participants, venus de toutes les régions du Niger, ont été sélectionnés suite à un appel à candidature. Ainsi, ils ont été outillés sur les dispositifs nécessaires pour assurer leur sécurité sur leur lieu de travail et sur le terrain. Les modules sont axés sur l’évaluation des risques ; la gestion du stress ; la protection ; le bilan de surveillance ; les techniques pour sauver une victime qui s’étouffe, une victime qui saigne abondamment, une victime inconsciente qui respire ou qui ne respire pas, une victime d’un malaise ou de traumatisme ; les techniques d’une RCP (réanimation cardio pulmonaire), l’utilisation d’un défibrillateur automatique, etc.
Au-delà du volet «sécurité» et «Premiers Secours», les participants ont eu droit à des communications sur les principes et règles dans la pratique du journaliste, les textes, lois, pratiques restreignant l’accès à l’information, les violences sexuelles et les voies de recours, etc.
Lors de la clôture de cette formation, le représentant du Conseil Supérieur de la Communication, M. Moussa Mahamane Mourtala a salué les efforts de l’Association des Professionnelles Africaines de la Communication section du Niger et son partenaire Reporters Sans Frontières. Cette formation qui vise à contribuer au renforcement de la liberté de la presse, garantissant la sécurité des journalistes, accompagne le CSC dans l’exécution de son cahier de charges. «La sécurité physique est une priorité absolue pour les journalistes qui doivent parfois travailler sur des sujets sensibles. Cet atelier de formation s’inscrit dans la droite ligne des missions assignées au CSC» déclare le représentant du Conseil Supérieur de la Communication.
Auparavant, la présidente de l’Association des Professionnelles Africaines de la Communication section du Niger, Mme Amina Niandou a précisé que l’exercice effectif de la liberté de la presse passe nécessairement par la sécurité des journalistes et celle des médias. «Depuis quelques années, notre pays est confronté à une crise sécuritaire du fait de son voisinage avec des foyers d’insécurité. A ce contexte d’insécurité s’ajoutent des défis liés à l’accès à l’information. Dans ce contexte hostile, il est difficile pour les journalistes d’exercer convenablement leur profession. Vous avez acquis des connaissances pour vous adapter aux contextes d’insécurité. Vous avez acquis des techniques et outils qui vous permettront de réussir des reportages, enquêtes, etc. même dans les endroits les plus hostiles», a indiqué la présidente de l’Association des Professionnelles Africaines de la Communication section du Niger avant de remercier les partenaires de leur structure.
La formation a été sanctionnée par la certification des participants et la remise des «kits de Premier Secours» au profit des participants pour la prise en charge d’éventuels cas mineurs d’accident, qui peut subvenir sur les lieux du travail ou sur le terrain.
Abdoul-Aziz Ibrahim, ONEP Tillabéri