Un forum national sur la gestion du foncier rural au Niger a débuté le jeudi 28 novembre 2024 à Dosso. Co-organisé par le Ministère de l’Agriculture et la Plateforme paysanne du Niger (PFPN) avec le concours de la Coopération allemande à travers le GIZ, ce forum de trois jours regroupe les autorités administratives et coutumières du Niger, les cadres centraux et régionaux des ministères, les représentants des partenaires techniques et financiers, les organisations de la société civile et celles des producteurs.
La cérémonie d’ouverture a été placée sous la présidence du ministre de l’Agriculture et de l’Elevage le colonel Elhadj Ousmane Mahaman en présence du gouverneur de la région de Dosso, le général de brigade Iro Oumarou, du Directeur Général de l’Administration Territoriale et de nombreux invités.
Le présent forum permettra aux différents acteurs d’internaliser la Politique Foncière Rurale, notamment ses principales orientations et axes stratégiques et d’échanger autour des grandes préoccupations des usagers des ressources naturelles rurales au Niger. II s’agira aussi de partager les outils de mise en œuvre de la politique foncière rurale en lien avec la protection des droits fonciers des opérateurs ruraux, d’échanger sur les préoccupations majeures qui assaillent le milieu rural nigérien, de formuler des recommandations pour une meilleure prise en charge des enjeux et défis actuels de gestion du foncier rural au Niger et d’élaborer une feuille de route pour la mise en œuvre des solutions.
Le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage a indiqué que la gestion des ressources naturelles rurales ainsi que la prévention ou la gestion des conflits sont des préoccupations majeures au Niger en raison notamment de la pression anthropique et du cheptel, de la dégradation accrue des bases productives, des effets du changement climatique. Pour faire face à ces défis, a précisé le colonel Elhadj Ousmane Mahaman, le Niger s’est doté depuis les années 1990 d’un arsenal juridique et institutionnel assez complet dont bien des pays continuent de s’inspirer.
Le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage s’est appesanti sur les différentes étapes ayant conduit à l’élaboration du Code rural. « A l’issue d’un processus participatif inclusif et itératif qui a duré quatre ans de 2018 à 2021, notre pays s’est doté d’une Politique Foncière Rurale et de son plan d’actions quinquennal 2021-2025 adoptés par décret N°747/PRN/MAG du 09 septembre 2021 », a-t-il précisé. Le colonel Elhadj Ousmane Mahaman a réitéré ses remerciements à l’ensemble des partenaires techniques et financiers pour leur soutien constant dans l’amélioration de la gouvernance du foncier rural et plus globalement pour accompagner le développement de notre pays. Le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage a rassuré les participants au forum de l’engagement du gouvernement à accorder l’attention qu’il faut aux résultats et aux recommandations auxquels ils parviendront.
Pour sa part, le président de la Plateforme Paysanne du Niger, M. Djibo Bagna ,a, lui, axé son intervention sur le rôle que le consortium des ONG a joué lors du processus d’élaboration de la Politique Foncière Rurale du Niger. « La plateforme paysanne du Niger du Niger en tant que leader du consortium s’engage à accompagner les initiatives des autorités dans la sécurisation foncière des exploitations familiales qui constitue un des piliers fondamentaux pour l’atteinte de la souveraineté alimentaire si chère aux autorités actuelles », a souligné M. Djibo Bagna.
Le Directeur Général de l’Administration Territoriale, M. Abdoulkadri Hama, a remercié les organisations de la société civile réunies autour de la Plateforme Paysanne du Niger en consortium pour le suivi et la mise en œuvre de la Politique Foncière Rurale du Niger pour avoir initié cette importante rencontre.
Auparavant, le gouverneur de la région de Dosso et l’administrateur délégué de la commune urbaine de Dosso se sont réjouis du choix porté sur la cité des Djermakoye pour abriter ce forum. « Il est donc un devoir pour les responsables coutumiers ; administratifs ; sécuritaires et organisations de la société civile d’anticiper afin d’éviter ou de minimiser des problèmes pouvant surgir entre les groupes vivant sur le même terroir et appeler à s’accepter mutuellement », ont-ils estimé en substance.
Mahamane Amadou, ONEP/Dosso