Au Sommet des dirigeants des Etats-Unis d’Amérique et Ceux d’Afrique qui se tient à Washington DC depuis le 13 décembre 2022, la question climatique est revenue aux centres des échanges. Quelques semaines seulement après la COP27, les partenaires Américains et Africains mettent sur la table cette question climatique. La session a permis aux différents Gouvernements d’explorer les façons dont ils vont s’associer sur la conservation, l’adaptation au climat et la transition énergétique juste sur la base de priorités partagées. La discussion a permis aux deux partis d’identifier les moyens de mieux intégrer la planification des ressources naturelles et le développement des infrastructures, y compris l’énergie propre. Cette thématique intéresse à plus d’un titre les pays Africains qui sont les plus vulnérables au changement climatique. L’objectif de cette session est de renforcer les partenariats et d’améliorer la résilience de ces pays. La session s’est intéressée à trois domaines prioritaires à savoir : «la conservation, y compris les économies fondées sur la nature basées sur les forêts et la faune et la protection des eaux africaines – mettre fin à la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN) ; l’adaptation climatique ; et enfin la transition énergétique propre.
Sur tous ces segments de problématique, il a été question de mettre en évidence le rôle important que jouent les femmes, les filles, les communautés autochtones et marginalisées en tant qu’agents de changement et se concentrera sur les opportunités d’engagement infranational. L’initiative a été fortement appréciée par l’ensemble des pays Africains qui ont pris part aux discussions.
Cette session a été l’occasion pour le gouvernement américain de réaffirmer l’engagement du Président Américain Biden à la réunion du COP 27 en Novembre dernier. A cette occasion, le président Biden a annoncé que les États-Unis prévoyaient de fournir plus de 150 millions de dollars de nouveaux financements pour accélérer le plan d’urgence pour l’adaptation et la résilience (PREPARE). Il a aussi souligné l’engagement des États-Unis à aider les pays et les communautés vulnérables d’Afrique à s’adapter et à gérer les impacts du changement climatique dans le cadre du travail de PREPARE à travers le continent africain. Cet engagement du Président Américain vise à renforcer déjà divers efforts américains en Afrique en matière de l’énergie. Il s’agit entre autres de : l’administration Biden-Harris qui, depuis 2021, investi et prévoit de fournir au moins 1,1 milliard de dollars pour soutenir les efforts menés par l’Afrique pour soutenir la conservation, l’adaptation au climat et une transition énergétique juste ; l’initiative Power Africa qui soutient les projets d’énergie renouvelable soutenus qui ont permis d’éviter 6,2 millions de tonnes d’émissions de CO2, soit l’équivalent de la combustion de 6,8 milliards de livres de charbon. Aussi l’initiative a contribué, en 2013, à fournir un accès à l’électricité à près de 165 millions de personnes en Afrique subsaharienne ; l’initiative US-Africa Clean Tech Energy Network (CTEN) lancé par Power Africa en partenariat avec Prosper Africa, qui relie les entreprises américaines et africaines d’énergie propre aux opportunités de marché où la technologie prête pour le projet peut accroître l’accès à une électricité fiable. Le CTEN vise à faciliter jusqu’à 350 millions de dollars de transactions au cours des cinq premières années ; l’initiative Health Electrification and Telecommunications Alliance (HETA) qui, à travers Power Africa, a l’intention d’opérationnaliser un partenariat public-privé de 150 millions de dollars pour électrifier 10 000 établissements de santé en Afrique subsaharienne, en renforçant les ressources du secteur pour faire progresser la résilience en cas de pandémie et la connectivité numérique et décartonner l’empreinte du secteur de la santé.
Les initiatives Développer des emplois verts pour les femmes au Nigeria ; Accelerating Women’s Empowerment in Energy (AWEE) ; Le Climate Action Infrastructure Facility (CAIF) ; Investissements de la Société américaine de financement du développement international (DFC) sont entre autres des initiatives nouvelles supportées par les partenaires américains en Afrique. A cela s’ajoute plusieurs ressources en termes des prêts ou des subventions qui concourent à cet effort du gouvernement Américain en Afrique.
Ainsi, à l’occasion de cette table Ronde sur le climat, le Secrétaire Blinken s’est fortement réjoui de la forte participation à cette table ronde de dirigeants et autres responsables Américains et Africains. Il a saisi cette opportunité pour relever le défi qui est lié à cette question à bon nombre des pays Africains. « Les communautés à travers le continent ressentent l’impact du changement climatique. De violentes tempêtes ont frappé l’Afrique australe ; la flambée des températures allume des incendies de forêt en Afrique du Nord ; la montée des mers menace les vies et les moyens de subsistance des nations insulaires, tandis que les événements météorologiques extrêmes en Afrique centrale aggravent les crises alimentaires déjà graves et alimentent les tensions et les conflits violents », a-t-il déclaré.
Pour lui, la meilleure façon de faire face à la crise climatique en Afrique est de travailler ensemble. C’est la nouvelle stratégie du Président Biden pour l’Afrique subsaharienne, a expliqué M. Blinken, tout en notifiant que cette initiative repose sur une idée simple : « nous ne pouvons réaliser aucune de nos priorités communes, relever aucun de nos plus grands défis, à moins que nous ne le fassions ensemble en tant que partenaires égaux ».
A cet effet, le Secrétaire Blinken a souligné que les États-Unis vont travailler en étroite collaboration avec les pays africains pour déterminer la meilleure façon de répondre à leurs besoins énergétiques spécifiques.
Par Ali Maman(onep) envoyé spécial