A quelques jours de la rentrée scolaire du secondaire et primaire, l’achat des fournitures scolaires, sacs d’écoliers et les tenues d’écoles, constituent une préoccupation de nombreux chefs de famille. A cette période, l’affluence des parents et des élèves au niveau des ‘‘librairies par terre’’ et ou dans les marchés de la place pour s’en procurer, se fait moins remarquer. Pourtant, les tissus pour les tenues scolaires, les cahiers; les stylos, les livres, les craies, les sacs scolaires inondent le marché et les prix de ces accessoires sont relativement abordables.
Souleymane Maiga est vendeur détaillant de fournitures scolaires aux alentours de l’Assemblée Nationale. « Nos prix sont abordables à tous, il faut noter que cette année, les parents d’élèves et les élèves sont moins fréquents pour s’acquitter des fournitures comme il se doit. Et nous échangeons également les anciens livres contre de nouveaux.», a-t-il mentionné, précisant que les prix sont intacts parce que les commerçants vendent encore l’ancien stock. « Nous vendons les cahiers petits format de 100 pages à 200 FCFA, ceux de 200 et 300 pages, respectivement à 250 FCFA et 500 FCFA, les grands formats eux varient de 700 FCFA à 1500FCFA. Les prix des livres eux varient en fonction du niveau. Les livres du primaire varient de 2250 FCFA à 4000 FCFA et les niveaux supérieurs de 5000 FCFA à plus. », a révélé Souleymane Maiga. Ce jeune commerçant confie qu’il achète les fournitures scolaires chez les commerçants importateurs du grand marché et aussi chez les libyens de la place. Souleymane nous confie qu’il peut faire un chiffre d’affaire de 250.000 FCFA par jour.
Tout près du hangar de Souleymane Maiga se trouve Hama, un vendeur de sacs d’enfants et adultes. D’après Hama, on y trouve des sacs de haute qualité et de qualité moyenne qui se vendent à des prix abordables. « Les sacs se vendent en fonction de la qualité. Ceux de haute qualité varient de 8000 FCFA à 10000 FCFA pour durer deux à trois ans et ceux de qualité moyenne entre 2500 FCFA à 3500 FCFA ». Hama se réjouit de la forte demande des sacs cette année car, il dit vendre 05 à 10 sacs par jours et fidélise ses clients du fait de la bonne qualité de sa marchandise.
A la décharge de certains parents d’élèves, beaucoup se disent pour le moment sans grand sous pour faire face à toutes ces dépenses par rapport à la reprise des cours. « L’essentiel pour moi c’est que mes quatre enfants aient chacun au moins deux cahiers et des stylos de quoi débuter les cours. Il n’y a pas moyen de faire autrement ; il faut savoir jouer aux équilibristes entre la sauvegarde du pain quotidien et les impératifs liés à cette rentrée des cours surtout quand les charges sont nombreuses. », soutient une mère de famille trouvée sur les lieux.
Boureima Issoufou, un autre parent d’élève accompagné de ses trois jeunes enfants, estime, lui, que les prix accessibles à toutes les bourses. « Je viens d’offrir des fournitures scolaires notamment les livres, cahiers, protège cahier, ensembles géométriques, stylos etc. à ces enfants qui sont avec moi de trois niveaux à savoir le CP, le CM1 et la classe de 4ème. Au total j’ai dépensé à peu près 50.000 FCFA mise à part les sacs. », a-t-il fait savoir avant d’indiquer qu’uniquement pour les sacs il a eu à débourser 20.000 FCFA.
Issaka Alzouma, un commerçant vendeur de tenues scolaires au niveau du marché de Haro banda, explique qu’avec les préparatifs de la rentrée, les responsables des établissements scolaires achètent pour revendre aux parents d’élèves. Mais, il y’a également des parents et élèves qui préfèrent venir eux-mêmes s’en procurer. « Les prix de ces tissus varient en fonction de la qualité. Il y’a des tissus dont le mètre est vendu à 1250FCFA voire 1500 et le pantalon à 1750FCFA. L’ensemble de la tenue est vendu à 3000FCFA pour les enfants et 3500 FCFA pour les adolescents. « Par jour, il arrive que je vende 4 à 5 rouleaux de tissus. Et les couleurs les plus prises par les clients sont le kaki, le bleu marine, le rouge bordeaux et le marron. Il arrive même que je sois en rupture de tissus de ces couleurs. », a-t-il ajouté.
Que les fournitures scolaires soient cheres ou pas, les parents ne lésinent pas sur les moyens pour l’éducation de leurs chers enfants même si cela leur coûtent des dépenses supplémentaires.
Rachida Abdou Ibrahim (ONEP)