Un jeune noctambule circulant à moto dans une rue déserte, et subitement pris en chasse par deux autres personnes, elles-mêmes à moto. La course-poursuite ne sera pas très longue car les méchants bandits, disposant sans doute d’une moto plus puissante, finirent par coincer leur proie : un coup de coupe-coupe, l’agressé esquive en baissant la tête ; puis un autre coup qui l’atteignit à la main. Touchée jusqu’au sang, la pauvre victime n’a rien pu faire pour empêcher aux deux lascars d’emporter sa moto, puis de disparaitre dans le noir.
Non, cette scène n’est pas tirée du synopsis d’un film fraichement sorti des studios de Nollywood !…C’est le récit d’une agression survenue, dans la nuit de mercredi 25 à jeudi 26 décembre, au quartier Koira Kano Nord de Niamey. Et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres enregistrés, ces derniers temps, au sein de la capitale.
C’est dire que, en cette période de froid, les nuits sont glaciales et les rues pleines d’incertitudes à Niamey. Loin de nous l’idée d’en rajouter à l’angoisse ambiante qui règne sur le plan sécuritaire. Mais, comme dit l’adage, il vaut mieux prévenir que guérir…Aussi, désormais, lorsque d’aventure, il vous arriverait de vous retrouver seul dans une rue à certaines heures de la nuit à Niamey, soyez vigilants. Quand vous apercevrez une moto, surtout surmontée par deux quidams, déboulant vers vous, restez toujours sur vos gardes ! Il y a 80% de chance (disons de malchance !) que vous soyez pris pour cible par des jeunes gangsters armés de coupe-coupe qui rôdent dans les coins sombres à la recherche de proies faciles.
Il est vrai que, ces dernières années, la police nationale a fait preuve d’une remarquable efficacité en démantelant, coup sur coup, ces bandes organisées qui excellent dans la violence, allant jusqu’à tuer ou blesser des paisibles citoyens à coups de coupe-coupe, rien que pour voler une moto ou un téléphone portable. Mais le problème est loin d’être résolu.
Devant cette situation, une riposte urgente et énergique s’impose. Il s’agit en effet d’éviter que nos centres urbains ne sombrent dans les dérives des fameux ‘’microbes’’, surnom donné à ces jeunes armés de machette ayant semé la terreur et la désolation dans les rues d’Abidjan. Comme cela a été fait pour débarrasser les rues d’Abidjan des redoutables ‘’microbes’’, les forces de sécurité doivent entreprendre des vastes opérations de patrouille et autres descentes musclées dans les zones à hauts risques. Il revient aussi à la population d’aider les forces de sécurité en leur apportant sa pleine et franche collaboration citoyenne.
Assane Soumana(onep)