Jeune pratiquant du Taekwondo, de grade Ceinture noire 3ème Dan, Idrissa Amadou Boubakar est aujourd’hui âgé de 25 ans. Combattant dans la catégorie senior de moins de 80 kg, ce natif de Niamey est aussi un jeune étudiant à l’Université Abdou Moumouni de Niamey en 3ème année d’économie.
Idrissa Amadou Boubakar a débuté le taekwondo en 2003 dans le club ASCAC du quartier aéroport de Niamey. C’est avec ce club qu’il a enregistré ses premiers succès dans les passages en grade. «Le taekwondo est un sport que j’admire beaucoup. Aujourd’hui c’est devenu une de mes activités prioritaires parce que j’ai des ambitions dans ce sport», déclare-t-il. Le jeune Amadou a intégré par la suite le club Illimi de la rive-droite (Haro Banda), dans son nouveau quartier où ses parents ont déménagés. Sidikou s’est fait remarquer pour son assiduité aux entrainements, son engagement, sa discipline et ses performances. «J’ai commencé à participer aux compétitions en 2009. Le début n’a pas été facile. Mais je me suis intégré dans mon nouveau club malgré que nous ne participions qu’à des compétitions interclubs dans la commune», a-t-il affirmé.
Sidikou Cho a été identifié et sélectionné en 2012, dans l’équipe du 5ème Arrondissement pour participer au championnat inter commune de Niamey. «C’était ma première expérience. J’ai perdu au 2ème combat sur les cinq de ma catégorie. J’ai continué à travailler pour me corriger. Peu de temps après, j’ai été désigné pour le championnat national dans la catégorie de moins de 63kg», témoigne le jeune Taekwondoin.
L’aventure du jeune Amadou Boubacar l’amène au club Chow de Niamey à la suite d’une mésentente avec le responsable du club Illimi. Dans son nouveau club, l’intégration n’a pas aussi été facile. Mais SidiKou Cho a réussi à convaincre les responsables par la même détermination et l’engagement. «Je ne me suis pas arrêté de travailler et de m’entrainer durement. Mon avantage sur les autres combattants c’est ma taille parce qu’en taekwondo la taille est un véritable atout. Grâce à Dieu j’ai participé à plusieurs compétitions où j’ai remporté beaucoup de victoires pour mon club», a-t-il dit.
Pour la première fois le jeune Amadou Aboubacar participe à un championnat au Nigeria où il a décroché une médaille d’or et élu meilleur combattant. C’est le déclic. Ainsi, de compétition en compétition, de championnat en championnat, Sidikou Cho décroche des médailles et des titres. C’est le cas à la «coupe Liptako» où il a remporté la médaille d’or et a été désigné meilleur combattant de la compétition. Sidikou Cho compte à son actif plus de 40 médailles d’or et 3 fois le titre du best male Player, sans compter les médailles d’argent et de bronze. «J’ai eu la chance de croiser des grands combattants dans les différentes compétitions, cela m’a permis d’apprendre davantage et de travailler pour être à ce niveau».
‘’Le champion’’, l’autre sobriquet qui lui a été affectueusement attribué par ses amis. L’ambition de Sidikou cho est d’inspirer les autres jeunes. «Cet art ne me nourrit pas, j’ai de quoi satisfaire mes besoins, je ne fais pas le taekwondo pour gagner de l’argent. Financièrement je suis stable et je remercie le bon Dieu je le fais juste par passion», a-t-il déclaré, tout en se réjouissant de ses performances et de ses succès.
Joindre les études et les compétitions
Sidikou Cho a rencontré des difficultés à joindre les études et les compétitions. Il a perdu des années d’étude. Ses parents n’ont pas été contents de cette situation. «C’était difficile pour moi. Ce n’est pas facile de joindre les deux. Il faut une bonne organisation pour concilier les études et la pratique de ce sportqu’est taekwondo.», dit-il.
Aujourd’hui, ce dont ‘’le champion’’ se réjouit, c’est la popularité, l’espoir et le respect car beaucoup de jeunes rêvent de devenir comme lui. «Le taekwondo m’a donné une deuxième famille. J’ai même accès à certaines facilités un peu partout grâce au taekwondo», témoigne-t-il avant de lancer cet appel : «le sport individuel c’est comme de la loterie. Nous sommes en train de le faire, nous ne pouvons pas savoir si ça marchera ou pas. Mais je conseille aux jeunes de ne surtout pas abandonner leurs études à cause du sport. Le sport c’est bien, mais en Afrique plus précisément au Niger, le sport ne nourrit pas le pratiquant. Il est préférable d’étudier pour décrocher un travail afin de se garantir un avenir meilleur», déclare-t-il. Sidikou est lui-même titulaire d’une licence en comptabilité et gestion des entreprises, d’une licence en communication des entreprises et d’un Master 2 en gestion des projets.
Assad Hamadou(Onep)