Le droit au logement est constitutionnel. A Niamey, le bail des maisons à usage d’habitation est de plus en plus cher. Avoir un logement commode n’est pas à la portée du simple citoyen. Le coût moyen de location d’un appartement s’élève à plus de 80.000 FCFA même dans les quartiers les plus modestes. Il y a un écart entre le pouvoir d’achat des ménages et les baux de location de maison à Niamey.
Selon le rapport sur les caractéristiques de l’habitat et le cadre de vie du recensement général de la population et de l’habitat 2012, réalisé par l’Institut National de la Statistique, au Niger près de 7% de la population sont des locataires simples. Niamey s’agrandit du jour au jour, le nombre des locataires s’accroit et le problème de logement se pose avec acuité.
La vérité est que dans une ville qui est devenue aujourd’hui grouillante et tentaculaire de nombreux bailleurs ou promoteurs de maisons se sont accaparés du secteur. Sans aucun respect des textes règlementaires. Ils construisent comme ils veulent et gèrent les maisons à leur guise, en l’absence de tout dispositif pour réglementer les prix de location des maisons à usage d’habitation et selon le type de maison et le quartier. A ce jour, il n’existe aucune commission chargée spécifiquement de plancher sur les prix des loyers. Conséquence : la situation tourmente de nombreux Nigériens. Pire encore, les déguerpissements, l’augmentation des prix du loyer sont monnaie courante.
Des agences immobilières tentent de s’imposer pour mettre les locataires à l’abri de ces aléas en prenant en charge la gestion des maisons, en viabilisant des terrains pour les mettre au service des populations, etc.
M. Djibril Zakari Garba est un jeune qui évolue dans l’immobilier. Il a créé son agence après plusieurs années d’expériences dans le domaine. Selon lui, l’État doit revoir le système immobilier au Niger. Le secteur est confronté à la menace de l’informel. Ceux qui paient les redevances à l’Etat agonisent, tant et si bien que les agents immobiliers informels se sont accaparés des marchés. Aujourd’hui, tout le monde est devenu agent immobilier et même des personnalités publiques se sont érigées en agents immobiliers. Et ces gens-là, ne paient aucun franc à l’Etat. Un grand manque à gagner dans cette pagaille généralisée…
Par Abdoul-Aziz Ibrahim(onep)