Le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, le médecin Colonel-major Garba Hakimi a procédé, le mercredi 7 août 2024 dans l’Amphithéâtre de l’Institut de Santé Publique (ISP), à l’installation officielle de la Commission Nationale Indépendante d’Organisation de l’Examen Unique de Certification en Santé, session 2024. Une Commission qui a pour mission l’organisation de l’Examen Unique de Certification en Santé en vue de l’obtention des diplômes délivrés par l’Etat du Niger. La cérémonie s’est déroulée en présence du représentant du ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation Technologique.
De manière pratique cette commission est chargée, entre autres, de collecter les listes des candidats ; proposer les épreuves théoriques ; valider les dossiers des candidats ; transmettre aux Commissions régionales les convocations individuelles des candidats autorisés à passer l’examen ; superviser le déroulement des épreuves théoriques et pratiques ; délibérer les résultats.
Le ministre Garba Hakimi a rappelé que l’Examen Unique de Certification en Santé est l’aboutissement d’un long processus engagé par le Ministère de la Santé Publique depuis 2001. En effet, a-t-il souligné, c’est à l’issue de l’atelier sur l’harmonisation des programmes de formation en juin 2008 que le Ministère de la Santé Publique s’est attelé à l’organisation de l’examen unique de certification en santé chaque année. L’édition 2024 est la 14ème du genre organisée par le Ministère. Le Niger, a-t-il expliqué, fait face à un grand déficit en ressources humaines (RH) dans le secteur de la santé, tant sur le plan quantitatif que qualitatif. Une situation qui est peu favorable à l’atteinte des objectifs de santé en général, et des Objectifs de Développement Durable (ODD) liés à la santé en particulier. Une analyse de la situation effectuée au cours de plusieurs ateliers et séminaires a, en effet, révélé des disparités considérables entre la formation reçue et la pratique sur le terrain.
C’est donc pour réduire cet écart qualitatif en matière des ressources humaines, que le Niger a décidé d’une harmonisation des programmes qui a débouché sur l’organisation de la première session de l’examen unique de certification en santé à l’échelle du pays en 2011. « Cette démarche novatrice introduite dans notre système de formation initiale a pour finalité l’application des règles de qualité dans les enseignements, l’harmonisation des conditions d’accès aux filières de formation, la durée de la formation et le contenu des programmes, la dénomination des diplômes délivrés ainsi que leurs équivalences. Elle s’inscrit également dans le cadre de l’harmonisation des programmes de formation en santé dans les pays de la sous-région », a expliqué le ministre en charge de la Santé. Mieux, dans le souci constant de recherche de la qualité et pour faire suite aux travaux de l’atelier de révision des textes relatifs à la certification, tenu en 2022, huit (8) nouveaux arrêtés relatifs à l’harmonisation des programmes et à la réforme de la commission viennent d’être conjointement signés par le ministre en charge de la Santé et celui de l’Enseignement Supérieur.
Le médecin Colonel-major Garba Hakimi a en outre souligné l’objectif visé à travers cet examen unique organisé sur toute l’étendue du territoire national, qui est celui de relever le défi lié à l’amélioration de la qualité de la formation initiale en santé. Avec seulement 1500 candidatures en 2011, cette session mobilisera 7232 candidats provenant de 54 écoles et instituts publics et privés de santé en 2024. Cette progression dénote, a-t-il fait savoir, tout l’intérêt qu’accordent les acteurs à cette réforme. Afin de mieux accompagner ce processus dans la recherche continue de la qualité et de la transparence, cette année la commission en charge de l’organisation de l’examen unique a connu une recomposition actée à travers plusieurs arrêtés dont ceux relatifs à l’implication des représentants des établissements publics et privés de formation en santé et ceux visant à motiver les intervenants à tous les niveaux.
Aïchatou H. Wakasso (ONEP)