La ministre de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation, de l’Enseignement Professionnel et de la Promotion des Langues Nationales, Dr Elisabeth Shérif a procédé, mardi 2 avril 2024, à l’installation du comité ad hoc chargé de réfléchir sur la journée continue dans les établissements publics et privés. Au cours de la réunion, les membres du comité échangeront sur les avantages et la pertinence de l’instauration de la journée continue dans les établissements publics et privés du Niger.
La mission des membres du comité consistera à évaluer objectivement l’expérience de l’année dernière et celle en cours. De manière spécifique, leurs réflexions et leurs échanges doivent se traduire par un examen minutieux des avantages et inconvénients de la journée continue dans les établissements scolaires. En termes clairs, il s’agit de démontrer comment, à travers la journée continue, pourrait-on consolider la qualité des enseignements apprentissages par le respect du volume horaire hebdomadaire requis et l’utilisation optimale et efficace du temps scolaire. Pour le Ministère en charge de l’Education Nationale, cette question revêt une importance capitale à plus d’un titre car, elle s’inscrit dans la vision des plus hautes autorités de la transition de bâtir un système éducatif plus efficace, équitable, résilient et mieux adapté à nos réalités.
En installant ce comité, la ministre de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation, de l’Enseignement Professionnel et de la Promotion des Langues Nationales a rappelé que cette question de journée continue à l’école fait l’objet de débats ces derniers temps et les appels favorables à son instauration se multiplient. « La mise en place de ce comité fait suite à ces multiples sollicitations. En effet, mon département ministériel demeure convaincu que la performance de notre système éducatif repose aussi sur la prise en compte des avis de la communauté éducative », a-t-elle déclaré.
Pour Dr Elisabeth Shérif, cette démarche s’inscrit dans la lettre de mission « à nous confiée par le Chef de l’Etat, qui préconise d’entreprendre des réformes éducatives qui tiennent compte de la demande sociale en éducation ». Elle a précisé que ce comité a pour mission principale de mener des réflexions approfondies sur la pertinence et l’opportunité de la journée continue dans les établissements scolaires publics et privés.
Selon la ministre de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation, de l’Enseignement Professionnel et de la Promotion des Langues Nationales, depuis deux ans, durant le mois de Ramadan, les autorités éducatives instaurent la journée continue dans les établissements scolaires afin de soulager les parents d’élèves, les enseignants et même les élèves. « La tâche à vous confiée est d’une très grande importance. Je vous exhorte donc à vous investir pleinement afin que votre mission soit couronnée de succès. Du reste, connaissant vos valeurs intrinsèques, je suis convaincue que vos réflexions aboutiront sans nul doute à des résultats probants et à la hauteur de nos attentes », a-t-elle dit aux membres du comité.
Par ailleurs, la ministre de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation, de l’Enseignement Professionnel et de la Promotion des Langues Nationales a salué l’engouement et l’enthousiasme résilients des enseignantes et des enseignants rencontrés dans les contrées du Niger qui, en dépit des défis multiples auxquels ils sont confrontés, restent debout dans le combat contre l’ignorance, et déterminés à accompagner le processus de la refondation engagé par les plus hautes autorités de ce pays, en l’occurrence, le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, et le Premier ministre, Ali Mahaman Lamine Zeine.
Mesurant la tâche dudit comité, son président a indiqué qu’il aura à se prononcer objectivement sur l’opportunité et la pertinence de la faisabilité de l’instauration de la journée continue dans les établissements scolaires. Selon, M. Issoufou Arzika, cette reforme est attendue par la communauté mais le comité doit se départir de tout à priori. « Il s’agit d’un travail scientifique qui demande un travail objectif. C’est aussi une tâche délicate car la communauté attend cela. Donc, nous ne devrons en aucun cas être influencés par cette attente parce que les bénéficiaires ce sont les enfants et l’objectif, c’est d’améliorer la qualité du système éducatif », a-t-il conclu.
Mamane Abdoulaye (ONEP)