Le lundi 2 décembre 2019, à Dakar (Sénégal), les dirigeants africains, dont le Président de la République SEM Issoufou Mahamadou, ont apporté leurs contributions en réagissant aux importantes et pertinentes questions soulevées lors des discours à l’ouverture de la Conférence Internationale sur « Développement Durable et Dette Soutenable : Trouver le Juste Equilibre »
C’est ainsi que, dans une« très riche contribution », SEM Issoufou Mahamadou aévoqué l’Agenda 2063 que l’Afrique est en train de réaliser notamment ses plans et projets dont le Plan 2013-2023 de Développement de l’Afrique et la ZLECAf entrée récemment en vigueur.
Une des préoccupations de l’Afrique, c’est de transformer ses matières premières, c’est l’industrialisation. L’Afrique doit cesser d’être un simple réservoir de matières premières. Elle doit être productrice de produits finis, de produits industriels, a dit le Chef de l’Etat.
L’industrialisation permettra au continent d’avoir davantage de ressources, de créer des emplois pour les jeunes, de transformer l’actif démographique en dividende économique, a-t-il expliqué.« Nous avons une vision, nous savons où nous allons. Il faut maintenant trouver les moyens notamment les ressources financières de réaliser les objectifs que nous nous sommes fixés », a-t-il indiqué.
Le Président de la République a, à cet effet, souligné la nécessité de continuer à mobiliser les ressources internes et les ressources externes notamment les investissements directs étrangers.« Nous faisons beaucoup d’efforts en matière de climat des affaires pour attirer les investissements directs étrangers dans nos pays », a-t-il ajouté, rappelant que le Niger fait partie des pays réformateurs en matière de climat des affaires.Il faut continuer dans cette voie afin que davantage d’investissements directs étrangers puissent venir dans les pays africains, a-t-il poursuivi.
Le Chef de l’Etat a par ailleurs dit qu’il faut repenser la manière d’utiliser l’aide publique au développement.
Compte tenu des risques des investissements en Afrique, il a avancé quelques pistes, en s’interrogeant. Ne peut-on pas mettre en place des ressources pour garantir les investissements en Afrique ? Ne peut-on pas imaginer que l’aide publique au développement puisse servir de levier, de garantie pour attirer davantage les investissements directs étrangers dans nos pays ?
Il faut réfléchir sur les solutions innovantes. Il faut repenser la gouvernance économique mondiale, a affirmé SEM Issoufou Mahamadou.
Evoquant les questions relatives au développent, à l’investissement, le Chef de l’Etat a souligné que les seules ressources internes ne suffisent pas. Il faut la dette, a-t-il soutenu.
Pour faire face aux chocs (sécuritaire, climatique, de la baisse des prix des matières premières), il a fallu s’endetter, a-t-il rappelé.
Et pour investir, il faut mobiliser des ressources internes et s’endetter. Mais, a-t-il insisté, il faut que la dette soit soutenable, entre autres.
AbdourahmaneAlilou AP /PRN