Monsieur le Président, il y a quelques jours, le Ministre des Finances a présenté le projet de budget de l’année 2020 devant la Représentation nationale. Quels sont les types de recettes qui sont censés alimenter ce budget ?
Comme vous l’avez si bien rappelé dans votre question il ne s’agit au stade actuel que d’un projet de loi de budget. Ce n’est que lorsqu’il sera voté par la plénière de l’Assemblée nationale qu’il deviendra définitif et exécutoire après sa promulgation par le Président de la République. Les ressources du budget général au titre de l’année 2020 s’élèvent à un montant de 2 266,15 milliards de FCFA contre 2 157,31 milliards FCFA en 2019, soit une hausse de 108,84 milliards FCFA en valeur absolue, correspondant à 5,05% en valeur relative.
Pour l’année 2020, les recettes internes prévues s’élèvent à un montant de 1 231,54 milliards, en hausse de 8,72% par rapport à 2019. Elles représentent 54,35% des prévisions budgétaires totales. Précisons au passage que les recettes fiscales constituent l’essentiel des recettes internes avec un montant de 1177,71milliards.
Les ressources extérieures s’élèvent quant à elles à un montant de 859,61 milliards en 2020, contre 845,05 milliards en 2019, soit une hausse de 14,56 milliards correspondant à 1,72%. Elles représentent 37,93% des prévisions budgétaires totales.
Comment s’établit la chaîne des dépenses de ce nouveau budget, et quelle différence y a-t-il avec le budget de l’exercice 2019 ?
Les prévisions 2020 au titre des dépenses budgétaires totales s’élèvent à un montant de 2.266,15 milliards de FCFA contre 2.157,31 milliards FCFA en 2019, soit une hausse de 108,84 milliards FCFA en valeur absolue, correspondant à 5,05% en valeur relative.
Les principaux postes de dépenses prévues sont les investissements exécutés par l’Etat pour un montant de 1218,62 milliards, la dette publique pour un montant de 329.97 milliards et les salaires pour 295,76 milliards de FCFA. Nous saluons ici l’ordre de priorité retenu par le gouvernement dans le choix des dépenses : les investissements qui sont porteurs de croissance, le remboursement de la dette, ce qui contribue non seulement à la création de richesse mais aussi à la restauration de la crédibilité intérieure et extérieure de l’Etat, et le paiement des salaires qui stimule la consommation.
Quelle est la part qui revient aux secteurs sociaux de base dans ce nouveau budget ?
Les secteurs sociaux de base regroupent plusieurs ministères qui ont trait notamment à la santé publique, à l’éducation, au développement rural, l’environnement, à l’Humanitaire.
Les prévisions budgétaires 2020 des secteurs sociaux de base se présentent comme suit : Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation 54,14 milliards de FCFA ; Ministère des Enseignements Professionnels et Techniques 36 ,08 milliards FCFA ; Ministère des Enseignements Secondaires : 64,00 milliards de FCFA ; Ministère de l’Enseignement Primaire, de l’Alphabétisation, de la Promotion des Langues Nationales, et de l’Education Civique 148 milliards de FCFA ; Ministère de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes 0,217 milliards de FCFA ; Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement 47,00 milliards de FCFA ; Ministère de la Santé Publique 132,653 milliards de FCFA.
Ainsi, les prévisions budgétaires 2020 pour les secteurs sociaux de base s’élèvent à un montant de 482. 009. 586. 910 FCFA sur les prévisions totales du budget général de l’Etat qui est de 2 266. 149. 210. 432 FCFA, soit un taux de 21,27%.
L’investissement constitue un des principaux axes de ce budget. Comment se décline la rubrique investissement ?
Les dépenses d’investissements sont prévues pour un montant de1 218,62 milliards de FCFA en 2020, soit 53,77%du budget total. Elles augmentent de 90,13 milliards de FCFA par rapport à 2019.
Ces dépenses se répartissent entre les dépenses d’investissements sur ressources propres pour un montant de 585,07 milliards de FCFA et les projets et programmes financés sur ressources extérieures pour un montant de 630,97 milliards de FCFA.
Réalisée par Oumarou Moussa(onep)