Ouverts le vendredi 23 juillet dernier, les Jeux Olympiques de Tokyo se poursuivent toujours dans la somptueuse capitale du Pays du Soleil levant. Les disciplines s’enchainent à un rythme infernal, preuve du dynamisme légendaire de ces jeux. Hier matin ce fut le tour du Champion du monde, Vice- champion olympique, et champion d’Afrique en titre, Abdoul Razak Issoufou Alfaga d’effectuer son entrée dans la compétition. Une entrée qui fut fracassante pour toute la délégation du Niger à ces Jeux puisqu’elle a consacré la défaite de notre «Alfaga National» devant l’ivoirien Gbané Seydou dans cette catégorie des +80 kg.
Nul ne prévoyait un tel scénario difficile pour Abdoul Razak Issoufou Alfaga en cette belle matinée du 27 juillet 2021. Toute la délégation nigérienne avec à sa tête- le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Sékou Doro Adamou et le président du Comité Olympique et Sportif du Niger, M. Idé Issaka – s’était mobilisée dans les travées du Makuhari Messe Hall de Tokyo, pour pousser le héros national à la victoire. Mais l’Ivoirien Gbané Seydou qui voulait certainement prendre sa revanche depuis sa défaite à Dakar en finale face à Alfaga et le titre de champion d’Afrique qui lui a filé entre les doigts, ne l’entendait pas de cette oreille.
Dès le premier round, il réussit à prendre une sérieuse avance sur Alfaga en le remportant par 6 points contre 1. Au second round, Alfaga revient dans le combat et parvient même à réduire l’écart : 5 points contre 7 pour Gbané Seydou. C’est le dernier et décisif 3ème round qui a été fatal pour le Nigérien : 9 points contre 15 pour l’ivoirien. Alfaga perd ainsi son combat. Mais il faut dire qu’au cours de ce combat, Alfaga a paru très lourd dans ses gestes. Il était moins offensif et même un peu attentiste contrairement à ses précédentes compétitions. Cela est-il dû à l’enjeu de ce combat ou bien à la très grande pression qui pesait sur ses épaules depuis Niamey ?
On savait qu’Abdoul Razak a toujours eu un mental d’acier, et qu’il savait déplacer les montagnes. Mais il faut reconnaitre que le grand champion qu’il est a manqué de Baraka. Abdoul Razak n’a pas eu de chance à Tokyo. Il est tombé les armes à la main. Il ya cinq ans à Rio de Janeiro, il avait battu tous les grands du monde qui se sont dressés sur son chemin pour finalement ramener à Niamey la médaille d’argent olympique. Et malgré ce camouflet inattendu de Tokyo, Alfaga reste et demeure ce grand champion de Taekwondo capable de surprendre ses adversaires à tout moment. Les grandes compétitions à venir vont certainement confirmer cette affirmation.
Tekiath Ben Youssef,
l’espoir du Taekwondo
féminin au Niger
La deuxième taekwondoiste du Niger, Tekiath Ben Youssef qui a combattu dimanche dernier dans la catégorie des -57kg, n’a elle aussi pas eu beaucoup de chance. Malgré une merveilleuse entrée en matière face à la japonaise Hamada Maya qu’elle a battue sur le score de 11 points contre 6, Tekiath a courbé l’échine face à la Russe Tatiana Minina sur le score de 10 points contre 15 pour son adversaire. Repêchée, elle parvient à battre la grecque Fani Tzelit, mais échoue aux portes du bronze devant la chinoise de Taipei, Lo Chia Ling. Tekiath finit donc ces jeux au 5ème rang de sa catégorie. Ce parcours de Tekiath aux Jeux Olympiques est très encourageant pour la jeune athlète qui fait ses premiers pas dans un tournoi d’envergure mondiale. Sans nul doute, Tekiath constitue un bel espoir pour le Taekwondo féminin du Niger. Quant au judoka Ismael Alassane, il a perdu son combat contre le Français Le Blouch.
Oumarou Moussa Envoyé Spécial(onep)