Il y a 72 ans, le 10 décembre 1948 exactement, l’Assemblée Générale des Nations Unies dans sa résolution 217 adoptait la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH). Cette date du 10 décembre est instituée Journée Internationale des Droits de l’Homme que la communauté internationale célèbre chaque année. Au Niger, la célébration de cette Journée a pour thème, «Reconstruire en mieux ». A cette occasion, le ministre de la Justice Garde des Sceaux M Marou Amadou a rendu public un message, dans lequel il a rappelé certains principes de ladite déclaration et mis en exergue les progrès réalisés au Niger en matière des droits humains.
«La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme s’adresse à l’ensemble des membres de la famille humaine et lui impose d’agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité et d’humanité» a dit indiqué le ministre. En outre, elle fait obligation aux Etats membres de la communauté internationale de respecter, dans leurs rapports avec les individus, un certain nombre de règles comme la justice, la liberté et l’intimité de la vie privée, les droits civils et politiques, les droits à la sécurité économique et sociale, le droit à l’épanouissement. Par son caractère universel, la DUDH entend «protéger tous les êtres humains sans discrimination en tous territoires ou lieux de la terre, quel que soit le régime du pays où ils vivent, quels que soient leur sexe, leur origine, leur condition sociale, leur religion, leurs langues ou leurs convictions politiques» a expliqué le ministre de la Justice.
Evoquant le thème de l’édition 2020, le ministre de la Justice a indiqué que le choix est justifié à plus d’un titre mais qu’il l’est encore plus du fait de la Covid-19, cette crise sanitaire mondiale n’ayant épargné aucun pays et dont les conséquences sont incalculables. Le Thème est un appel à l’Etat à faire face à tous ces défis qui constituent un frein à l’épanouissement des Droits humains. En impactant négativement l’économie mondiale, la Covid-19 a mis à mal tous les autres secteurs sociaux. Au Niger, indique le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, cette crise sanitaire a «fragilisé davantage notre économie et par conséquent la vie de nos concitoyens surtout les plus vulnérables alors que parallèlement notre pays fait face à une crise sécuritaire sans précédent». Le Niger a élaboré et mis en œuvre le plan de riposte dans le cadre de la gestion de la Covid-19. Ce plan vise à garantir le droit à la santé à tous et à préserver les autres catégories de droits. «Ce plan d’un coût estimé à 1400 milliards de francs CFA s’articule autour de cinq composantes que sont la gestion sanitaire de la pandémie, l’appui à la résilience du système éducatif, le soutien aux personnes vulnérables, l’atténuation de l’impact économique et financier et le renforcement de la résilience des producteurs du secteur agro-pastoral», a détaillé le ministre de la Justice pour souligner que pays est déjà engagé dans les actions de relèvement post pandémie.
Le ministre de la Justice a ensuite indiqué que le combat pour les Droits humains, qui est une quête perpétuelle, ne doit pas être l’apanage des seuls Etats. Il doit impliquer aussi les organismes non étatiques qui s’appliquent à dépasser les clivages politiques, et à faire prévaloir les exigences de l’action sur celle de l’idéologie. «Au Niger, des mesures sont adoptées, visant à combattre la discrimination et à assurer aux citoyens un traitement égal, égalitaire et équitable fondé sur les critères de compétence et de mérite» a souligné M. Marou Amadou tout en rendant hommage aux hommes, femmes, jeunes et organismes qui œuvrent à promouvoir une société de justice et d’égalité, extirpée de toutes les formes de discrimination à travers leurs actions de sensibilisation, de formation, et même d’éducation dans notre pays.
Zabeirou Moussa(onep)