A l’instar de la communauté Internationale, le Niger célèbre aujourd’hui 10 octobre 2023, la Journée Mondiale de la Santé Mentale avec pour thème « La santé mentale est un droit humain universel ». A cette occasion, le ministre de la Santé Publique de la Population et des Affaires sociales, le Médecin Colonel major Garba Hakimi a livré un message dans lequel il a souligné l’importance de l’accès aux soins et services de santé mentale. Il a par ailleurs indiqué que c’est une obligation et une responsabilité des États, d’assurer l’accès à de meilleures conditions de vie, à la sécurité, à l’alimentation, et au logement nécessaire pour la santé mentale de la population.
Deux (2) activités sont prévues dans le cadre de la célébration de la journée Mondiale de la Santé Mentale cette année. Il s’agit notamment d’une rencontre d’élaboration d’un document de plaidoyer et l’organisation d’une table ronde sur les thèmes suivants : ‘’l’intégration des soins de santé mentale dans les soins de santé généraux’’ ; ‘’la transversalité de la santé mentale’’ et ‘’le lien entre santé mentale et les secteurs connexes’’.
Pour le ministre de la Santé publique, cette journée donne l’occasion de sensibiliser les décideurs et l’opinion publique sur les problèmes de santé mentale. C’est également l’occasion pour mener un plaidoyer à l’endroit des Etats, des partenaires techniques et financiers pour plus d’investissement dans les services de prévention, de promotion et de traitement des troubles neuropsychiatriques et des troubles liés à l’usage des substances psychoactives.
Le Médecin Colonel major Garba Hakimi a par ailleurs relevé que le choix du thème de cette année n’est pas fortuit. En effet, les personnes atteintes de maladies mentales souffrant de discriminations, sont globalement en moins bonne santé, avec une espérance de vie réduite. « Il s’agit donc de rappeler que l’aspiration à une bonne santé doit être considérée comme un droit humain fondamental et garantir l’accès aux services de santé mentale doit être une obligation qui ne doit pas être ignorée », a dit le ministre.
Fort heureusement, a-t-il poursuivi, au Niger, les soins de santé mentale sont en train d’être intégrés. Ces soins, a-t-il ajouté, figurent dans le paquet minimum d’activités des centres de santé intégré et le programme santé mentale forme les agents des CSI pour assurer une prise en charge des personnes atteintes.
Néanmoins beaucoup reste à faire dans ce domaine pour répondre aux besoins. Notamment la nécessité de recruter des ressources humaines, le renforcement des capacités des agents, la disponibilité des médicaments psychotropes pour répondre adéquatement aux demandes combien pressantes des populations.
Le Médecin Colonel Major Garba Hakimi a enfin assuré de la détermination du CNSP et de son Président à garantir le bien être psychosocial des populations nigériennes partout où elles se trouvent.
Aminatou Seydou Harouna (ONEP)