La communauté internationale a célébré hier 3 octobre, l’édition 2022 de la Journée Internationale de l’Habitat sous le thème ; «Attention à l’écart. Ne laisser personne ni aucun endroit de côté». A cette occasion, le ministre de l’Urbanisme et du logement a livré un message pour rappeler l’engagement constant des pouvoirs publics au Niger à œuvrer pour asseoir des politiques durables de l’habitat dans le pays.
La production inégale et la consommation d’espaces urbains dans les villes, a expliqué le ministre de l’Urbanisme et du logement, entrainent une concentration désavantageuse importante dans certains endroits plus que d’autres. «Ces quartiers informels, dit-il, sont des zones urbaines qui n’apparaissent sur aucun plan urbain. Leurs occupants ne sont le plus souvent ni propriétaires, ni locataires du terrain et les constructions sont juridiquement illégales».
M. Maïzoumbou Laoual Amadou a également souligné que, l’aggravation des inégalités dans les bidonvilles et quartiers informels des villes, menace la quiétude sociale et accroit les risques de tension qui peuvent dégénérer en conflits socio-politiques violents. «C’est pourquoi, les villes et les collectivités doivent viser les solutions innovantes permettant de lutter contre les inégalités, de garantir un logement décent pour tous, de faire face à la crise climatique et de favoriser un relèvement vert et inclusif après la pandémie de Covid 19», a-t-il soutenu.
Le ministre de l’Urbanisme et du logement a, dans le même message, énuméré les actions accomplies par les autorités nigériennes pour assoir des politiques durables de l’habitat et parvenir à améliorer et garantir un cadre de vie minimal décent aux populations. Cependant, a-t-il affirmé, de nombreux investissements doivent être réalisés dans les villes du Niger, notamment dans le cadre de l’accès de tous à des logements abordables et aux autres services essentiels. C’est pourquoi, «je me dois de lancer un vibrant appel aux opérateurs économiques intervenant dans la mise en œuvre des actions énumérées et qui doivent permettre d’inclure toutes les couches sociales aux fins d’une amélioration tangible des conditions de vie de nos concitoyens et de parvenir à des villes saines et résilientes», a-t-il afirmé.
La Journée Internationale de l’Habitat est célébrée depuis 1985 sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies. Son objectif premier est d’évaluer la situation des établissements humains, de rappeler le droit fondamental de tous à un logement décent et de rappeler à la communauté internationale sa responsabilité collective de veiller à l’avenir de l’habitat humain. Le thème de cette année a été choisi pour faire prendre conscience au monde, de l’aggravation de la pauvreté urbaine et des inégalités dans les villes en raison des crises combinées de la pandémie de COVID-19, du changement climatique et des conflits.
Souleymane Yahaya(onep)