A l’instar des autres pays, le Niger célèbre, ce mercredi 19 juin 2024, la Journée Mondiale de Lutte contre la Drépanocytose. A l’occasion de cette journée placée sous le thème : « La drépanocytose : Parlons- en ! », le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, le Médecin Colonel Major Garba Hakimi, a livré un message dans lequel il a assuré qu’au Niger, la drépanocytose ne sera plus cette maladie « orpheline » qui fait des millions de victimes. Il a, dans le même ordre d’idées, invité tous les partenaires techniques et financiers à s’engager aux côtés des autorités sanitaires de notre pays pour gagner le combat contre ce fléau.
Pour le ministre en charge de la santé, le thème de cette année est très pertinent quand on sait que la drépanocytose est la première maladie génétique au monde, atteignant environ 50 millions de personnes, et dont le nombre de malades ne fait qu’augmenter chaque année. En effet, cette maladie héréditaire et invalidante donnant lieu à une souffrance physique et psychologique, précise-t-il, constitue un véritable problème de santé publique, car elle touche toutes les populations du monde,en particulier celles des régions d’Afrique subsaharienne.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), rapporte le ministre, chaque année 300 000 enfants naissent avec une anomalie majeure de l’hémoglobine parmi lesquels 200 000 cas se retrouvent en Afrique. Pour le continent africain, l’OMS estime la prévalence de la drépanocytose à 13 %. Le ministre de la Santé Publique a souligné que le Niger fait partie des pays où la drépanocytose constitue un problème majeur de santé publique car chaque année 5,21 % d’enfants naissent drépanocytaires, soit une prévalence élevée estimée à 23,2 % pour les porteurs de trait drépanocytaire et 4,5 % de syndromes drépanocytaires majeurs.
« Les décès liés aux complications sont enregistrés essentiellement chez les enfants de moins de 5 ans non ou mal suivis, les adolescents et les femmes enceintes ignorant leur statut. C’est pourquoi, je saisis l’opportunité de cette journée pour convier les jeunes couples à se faire dépister pour un choix éclairé de partenaire, afin d’éviter que la drépanocytose ne soit transmise en héritage aux générations futures », a déclaré le Médecin Colonel Major Garba Hakimi. Il souligne que le Niger s’est doté d’un Centre National de Référence de la Drépanocytose (CNRD) dont le fonctionnement contribue au bien être des malades en facilitant à ces derniers l’accès aux soins selon les normes internationales de prise en charge. Le ministre a ensuite rendu un hommage mérité à toutes les personnes qui œuvrent inlassablement pour une meilleure prise en charge des malades drépanocytaires.
Ainsi, le Médecin Colonel Major Garba Hakimi a rassuré les parents des enfants drépanocytaires et les drépanocytaires eux-mêmes, que cette maladie n’est plus une fatalité. Le ministère, à travers le Centre National de Référence de la Drépanocytose, avec l’accompagnement du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), Chef de l’Etat, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani ainsi que du Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine, ne ménagera aucun effort pour offrir des soins de qualité à toutes les personnes souffrant de cette maladie. Pour rappel, c’est le 22 décembre 2009 que l’Assemblée Générale des Nations Unies, à travers la résolution A/63/237, a reconnu la drépanocytose comme étant un problème de santé publique. Depuis lors, le 19 juin de chaque année a été consacré comme Journée Internationale de sensibilisation sur la drépanocytose. Cette date avait été proposée et retenue en souvenir de l’appel international des femmes pour la lutte contre la drépanocytose, organisée en juin 2003 au siège de l’UNESCO, à Paris, par l’Organisation Internationale de Lutte contre la Drépanocytose (OILD).
Abdoul-Aziz Ibrahim (ONEP)