Dans le cadre de la commémoration du 30ème anniversaire de la Journée de l’Enfant Africain, l’Assemblée Nationale a organisé, jeudi dernier à l’hémicycle, en collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), une journée parlementaire sur l’adoption de la charte de l’enfant africain. La séance a été présidée par la 2ème vice-présidente de l’Assemblée Nationale, l’honorable Hadiza Seyni, en présence de plusieurs enfants et acteurs de la cause de l’enfant au Niger.
Le thème de la journée de l’enfant africain cette année est : « 30 ans après l’adoption de la charte : accélérons la mise en œuvre de l’agenda 2040 pour une Afrique digne des enfants ». Cette année, les Etats membres sont appelés à inscrire la célébration de la journée 2021 dans un contexte du renforcement de la réalisation des droits des enfants au sein de la famille et de la communauté.
La 2ème vice-présidente de l’Assemblée Nationale a indiqué que c’est parce qu’ils sont conscients de l’engagement des représentants du peuple que les enfants ont souhaité venir vers eux pour plaider en faveur de leur droits. Ainsi, au cours de la journée, Nana Firdaouss Tanimoun, une des représentants des enfants a livré un message dans lequel elle a énuméré les efforts fournis par l’Etat du Niger, qui a librement ratifié la charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant en 1999. Elle a déclaré que du point de vue législatif et institutionnel, de nombreux efforts ont été assurés en matière de protection de l’enfant.
Ensuite, Yacine Araf, un des porte-paroles des enfants, quant à lui, a salué les efforts, mais pense que beaucoup reste à faire. Selon lui, les politiques nationales en faveur des enfants peinent à répondre aux réelles aspirations par une insuffisance notoire des ressources humaines et les allocations budgétaires dans le secteur de la protection de l’enfant et ne correspondent pas aux engagements pris et aux attentes, etc.
Cependant, les enfants par la voix de Chamssiya Bizo, ont formulé des recommandations à l’Etat afin d’internaliser les engagements pris dans son dispositif juridique national, à consentir plus d’efforts en terme budgétaire dans les secteurs sociaux de base et promouvoir une culture de participation active des enfants.
Au cours de la rencontre, les participants ont été édifiés sur l’état de la mise en œuvre des engagements internationaux souscrits par le Niger notamment par la ratification de la charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant, les efforts déployés par les Etats, les défis qui restent à relever et les ultimes attentes des enfants. Les présentations ont été suivies d’un débat houleux et passionné autour du sujet, sanctionnés par des pertinentes propositions.
Seini Seydou Zakaria(onep)