Après trois jours d’échanges, les travaux du séminaire de formation sur la facilitation des échanges avec l’entrée en vigueur de la ZLECAf, organisé par le Conseil Nigérien des Utilisateurs des Transports Publics ont pris fin, le mercredi 16 juin à Niamey, sur une note de satisfaction et plusieurs recommandations à l’endroit des acteurs de la chaine du transport. Ces échanges ont permis aussi aux participants de mieux cerner et comprendre les enjeux et implications de la ZLECAf. C’est le directeur général du Conseil Nigérien des Utilisateurs des Transports Publics, M. Mohamed Ikta Abdoulaye, qui a procédé à la clôture des travaux.
Les participants à ce séminaire ont recommandé à l’Etat du Niger d’abord de prendre les mesures nécessaires pour mettre fin aux interdictions de vente des produits nigériens dans certains pays membres de la CEDEAO ; ensuite de renforcer le secteur privé pour être plus compétitif dans le cadre de la ZLECAf, puis de redynamiser le rôle de veille commerciale des attachés commerciaux dans les ambassades afin de promouvoir les produits nigériens à l’extérieur. A cela s’ajoute la nécessité de continuer à sensibiliser les acteurs du secteur informel qui contribuent à 40% du PIB sur les enjeux stratégiques de la ZLECAf puis de mettre en place des ressources nécessaires, notamment un mécanisme de financement approprié pour la transformation de l’économie nigérienne dans le cadre de la préparation du Niger à l’intégration de la ZLECAf. Ils recommandent de prendre en compte la Stratégie Nationale de transport dans l’élaboration de la stratégie ZLECAf et le document cadre de la promotion du secteur privé.
Par ailleurs, les participants à ce séminaire ont sollicité les autorités d’impliquer régulièrement les acteurs du secteur privé et para public dans les négociations économiques bilatérales, régionales et multilatérales puis d’intégrer l’Autorité de Régulation du Secteur des Transports dans les activités du Comité National de Facilitation des Echanges et d’accélérer le processus de renouvellement du parc automobile du Niger.
Les participants à cette session de formation ont invité le secteur privé de veiller au respect des dispositions règlementaires et conventionnelles de l’UEMOA et de la CEDEAO et en cas d’interdiction d’exportation d’un produit par un pays membre puis d’améliorer le niveau de communication entre le secteur public et le secteur privé puis d’investir dans la production et la transformation des produits locaux enfin d’améliorer la gouvernance des structures en élaborant des plans d’actions, en partageant les informations avec les autres membres et à s’adapter à la modernisation.
L’atelier a exhorté le CNUT de faire un suivi des recommandations formulées à l’occasion de cette rencontre pour qu’elles connaissent une mise en œuvre efficiente et de poursuivre régulièrement la vulgarisation de nouvelles mesures en matière de transport et de commerce international.
Les participants à l’atelier du CNUT ont encouragé la douane à vulgariser le code de la Douane en vigueur, à collaborer avec le CNUT pour anticiper certaines opérations notamment les commandes, à opérationnaliser le cadre d’échange entre les acteurs et la Douane, à rendre performant le système d’escorte car, le Niger est un pays de transit et à informer à temps les acteurs chaque fois qu’il y a des mesures nouvelles et leur accorder le délai de préparation et d’adaptation.
Le directeur général du Conseil Nigérien des Utilisateurs des Transports Publics a reconnu que ce séminaire ne suffit pas pour parfaire le niveau de connaissances des participants des règles de facilitation des échanges : « nous en sommes pleinement conscients au regard de l’immensité des défis à relever dans ce secteur hautement concurrentiel ». C’est pourquoi, il a réitéré son ferme engagement à poursuivre ses efforts de formation et de sensibilisation à l’endroit des Chargeurs et de tous les intervenants de la chaîne des transports.
Les résultats auxquels « vous êtes parvenus vont assurément contribuer à apporter des réponses adéquates aux difficultés liées à vos activités commerciales et vous permettre notamment de minimiser les risques inhérents à la conduite de vos échanges et d’améliorer la compétitivité des exportations et au-delà de l’économie nationale », a dit M. Mohamed Ikta Abdoulaye. A cet effet, le directeur général du CNUT a assuré les participants que leurs recommandations seront examinées avec toute la bienveillance requise. S’agissant des préoccupations qui dépassent « nos compétences, nous nous ferons le devoir de les soumettre aux instances supérieures, notamment les autorités hiérarchiques nationales », a-t-il soutenu.
Mamane Abdoulaye(onep)