La saison des pluies s’est définitivement installée au Niger. Le mois d’août est connu pour être une période suffisamment arrosée. Et le ciel ne prévient presque pas. Il peut à tout moment ‘’ouvrir ses vannes’’ et déverser des trombes. Malgré tout, cette période crée des conditions idéales de voyage dans notre Sahel marqué durant de longs mois par l’aridité et les fortes chaleurs. En cette saison des pluies, les températures clémentes et les terres verdoyantes procurent aux voyageurs un sentiment de bien-être.
Cependant, c’est aussi une période où il faut faire preuve d’extrême prudence, surtout pour les conducteurs, en particulier lorsqu’il commence à pleuvoir. L’idéal serait de stationner et d’attendre que l’orage se calme. En effet, lorsqu’elle est forte, la pluie réduit considérablement la visibilité.
Aussi, en plus de la visibilité réduite, il faut aussi tenir compte de l’état de nos routes. En effet, les nids de poule et autres déformations de la chaussée peuvent être cachés par les eaux. Ce qui accentue le risque de panne et, au pire des cas, un accident.
Par ailleurs, la même prudence doit être observée par les conducteurs, en particulier ceux des gros porteurs et véhicules de transport de voyageurs, au moment des dépassements et ou des croisements. Cela parce que, sous l’effet de la pluie et de l’humidité permanente, les accotements de la chaussée, surtout en rase-campagne, deviennent mous et peuvent céder sous le poids des véhicules lourds.
En outre, une autre situation à laquelle nous devons tous faire attention, c’est la traversée des koris. Il est particulièrement dangereux de traverser un kori pendant la pluie ou immédiatement après, au moment où le courant est très fort. On se rappelle encore le drame survenu l’année dernière dans le département de Tillia (région de Tahoua) qui a fait une cinquantaine de morts lorsque deux véhicules ont été emportés par le Kori de Garin Ali.
C’est pourquoi, les forces de sécurité, en particulier celles en charge de la circulation routière, doivent faire preuve de rigueur face aux conducteurs sur le respect des consignes de sécurité en cette saison.
Enfin, les passagers ont aussi le devoir d’imposer aux conducteurs inconscients, l’obligation de stationner en cas de forte pluie et d’attendre une amélioration des conditions. C’est avant tout leurs vies qui sont en jeu.
En définitive, il ne sert à rien de se presser même lorsqu’on va loin et courir le risque d’avoir un accident qui peut se révéler fatal. Alors, roulons en toute sécurité pour rester en vie.
Siradji Sanda (ONEP)