Avec la saison des pluies qui s’installe confortablement, l’angoisse s’accentue chez certains de nos compatriotes vivant dans la capitale. En effet, s’il y a eu un semblant de répit pour les résidents de certains quartiers inondables, la situation reste en l’état pour ceux des quartiers nouveaux et périphériques.
Ces quartiers qui se sont développés sans aménagements adéquats manquent cruellement de routes viables et de réseaux d’évacuation des eaux de ruissèlement. C’est le cas des zones comme Dan Zama Koira, Cité députés, Niamey 2000, Bobiel, où des rues sont littéralement bloquées par les eaux. Certains endroits comme les alentours du camp de la Garde Nationale du Niger de Bassora deviennent des marres permanentes obligeant les riverains à faire des tours et des détours pour pouvoir accéder à leurs résidences.
Cette situation fait que même les taxis et autres véhicules de transports en commun évitent au maximum ces quartiers au grand désarroi des résidents qui passent souvent de longues minutes d’attente de taxi ou à défaut de parcourir de longues distances pour en trouver.
Aussi, cet état de fait oblige parfois les gens à manquer des rendez-vous, à ne pas pouvoir se rendre sur leurs lieux de travail ou leurs commerces.
Les résidents ne sont pas les seuls à vivre ce calvaire. En effet, il suffit d’être invité dans ces quartiers pour les incessantes cérémonies sociales pour en faire l’amère expérience lorsque vous vous retrouvez dans une rue occupée par les eaux qui vous obligent à modifier, au risque de le rallonger, votre trajet et parfois même à vous égarer dans le quartier.
Cette difficulté des déplacements pour les habitants de la capitale interpelle sur la nécessité de la mise en place d’un transport public performant et accessible partout. Ce qui pour l’instant fait défaut.
Siradji Sanda (ONEP)